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PRISE EN CHARGE

Les alcoologues préfèrent le terme " accompagnement " à celui de traitement. Cette notion implique une participation active du patient, évitant de longs moments pénibles. La reconnaissance d’une dépendance – condition sine qua non de la réussite d’un sevrage – aidera le patient dans la poursuite de son objectif.

Il existe plusieurs étapes importantes parce qu’elles vont assurer la réussite. La reconnaissance mutuelle et la définition d’un projet - contrat thérapeutique, clair, concis, bien expliqué et intégré par les patients permettra au soignant et au soigné d’avoir une base commune d’entente. Le projet doit être réalisable, il doit tenir compte d’éventuelles rechutes et dans ce sens, préparer le patient à cette issue. Dédramatiser les rechutes, les intégrer et accepter comme étapes parfois obligatoires d’une réussite, représentent autant de points à soulever avec les patients. Il faut expliquer aux patients l’importance et le rôle des moyens de vérification, tel que le test de décroissance de la gamma GT.

Avant de décrire les différentes thérapies, il semble nécessaire de préciser deux notions : l’abstinence (arrêt total et définitif de la consommation d’alcool) et la sobriété (retour à une consommation modérée et contrôlée). Jusqu’à présent, les intervenants en alcoologie (médecins, paramédicaux, psychologues, travailleurs sociaux) préconisaient que l’abstinence était l’objectif final de la prise en charge, toute consommation, même contrôlée et en quantité réduite, étant une rechute. Actuellement, les différents travaux démontrent qu’on peut accepter une consommation contrôlée.

Il faut connaître aussi les effets du syndrome de sevrage. L’alcoolisation chronique induit des modifications membranaires au niveau neuronale. Lorsque l’alcoolisation cesse, les modifications membranaires entraînent une perturbation du fonctionnement synaptique, dans le sens d’une hyperexcitabilité (baisse du seuil convulsif) et d’une hyperactivité sympathique.

La sévérité du syndrome de sevrage est variable. Le retour brutal à une alcoolémie nulle s’accompagne de différents symptômes et signes :

malaise généralisé

tremblement des extrémités

nausées, vomissements, diarrhée

état sous-fébrile

insomnie et troubles d’endormissement

moiteur des téguments

hyperréflexivité ostéotendineuse

tachycardie, tachypnée

hypertension artérielle

troubles sensoriels visuels, auditifs, cutanés, troubles qui peuvent aller jusqu’aux hallucinations

désorientation spatio-temporelle

crises convulsives

hyperglycémie et hypokaliémie

Il existe des formes mineures, qui surviennent au réveil, avec des tremblements, une moiteur des mains, une anxiété qui régresse après l’ingestion d’une quantité modérée d’alcool.

Parmi les formes sévères, on décrit deux accidents graves :

Les crises convulsives de sevrage, surviennent en général à partir de la 12ème heure de sevrage. L’électroencéphalogramme, pratiqué à distance est normal dans plus de ¾ des cas.

Le delirium tremens, associe un syndrome d’hyperactivité sympathique (trémulations, hypertension artérielle, tachycardie, fièvre, hyperglycémie, hypokaliémie), des hallucinations visuelles, auditives et tactiles et une désorientation temporo-spatiale, obnubilation, troubles de la mémoire. L’état confusionnel persiste pendant 10 à 15 jours. On peut aussi rencontrer des symptômes anxieux et un syndrome dépressif. Devant une crise de delirium tremens, il faut éliminer un hématome intra-crânien, une méningite aiguë ou une hypoglycémie.

Des auteurs nord-américains ont établi un index de gravité de sevrage, qui prend en compte les signes physiques rencontrés pendant le sevrage.

Index de gravité de sevrage

 

0

1

2

3

Pouls

< 80

81 - 100

101 - 120

> 120

P.A. systolique

< 135

136 – 145

146 - 155

> 155

Fréquence respiratoire

< 16

16 – 25

26 - 35

> 35

Tremblement

0

De la main en extension

De tout le membre supérieur

Généralisé

Sueurs

0

Paumes

Paumes et front

Généralisées

Agitation

0

Discrète

Généralisée mais contrôlable

Généralisée et incontrôlable

Troubles sensoriels

0

Gêne provoquée par lumière ou bruit ; prurit

Hallucinations critiquées

Hallucinations non-critiquées