F�d�ration Fran�aise de Psychiatrie
Psydoc-France

The evolution of opiates substitute in France

2nd National Drug Treatement Conference, London, 2004 

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mbdb

ghb

2CB

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Datura

KhaT

Ma Huang

   Dr. Dan VELEA

 

Amph�tamines 2 CB Ecstasy
GHB HMB Ice
K�tamine LSD MBDB
PCP Poppers  

ECSTASY (MDMA) XTC 

3,4 m�thyl�ne dioxym�thamph�tamine

 

Depuis les ann�es quatre-vingt, on constate la r�apparition de la consommation de l�ecstasy � MDMA � 3,4 m�thyl�ne dioxym�tamph�tamine. Synth�tis� en 1914 par les laboratoires Merck et puis retomb� dans l�oubli, l�ecstasy est r�utilis� � partir des ann�es soixante-dix en tant que  produit de substitution au LSD dans certaines  psychoth�rapies � vis�e introspective. L�ecstasy va devenir au d�but des ann�es quatre-vingt-dix le produit principal des � rave parties �.

La consommation d'ecstasy concerne un nombre important de jeunes, bien ins�r�s socialement et qui, d'un point de vue sociologique, ressemblent davantage aux consommateurs de cannabis qu'aux toxicomanes av�r�s rencontr�s dans les fili�res de soins. Outre l'ecstasy, ils consomment ou ont consomm� de multiples autres produits.

Pour les consommateurs, l'ecstasy n'est pas toujours vu comme une drogue : c'est d'abord un produit nouveau, associ� � la f�te et non pas au monde des drogues dites � dures �. L'image de ce produit est en perp�tuelle �volution depuis son apparition. L�effet empathog�ne de ce produit am�ne son surnom de � pilule de l�amour � ou de � pilule de la paix int�rieure �.

Les risques de la consommations sont sp�cifiques. Le r�cent rapport sur l�ecstasy met ne �vidence des effets somatiques (crampes musculaires, risque de rhabdomyolyse, d�shydratation corporelle accentu�e, tachycardie et hypertension art�rielle), des effets comportementaux (crises de paniques, auto et h�t�roaggr�ssions, troubles de la coordination et de la vigilance) et des effets psychiques (une phase initiale d�exaltation suivie d�une sensation de vide int�rieur pouvant persister plusieurs jours et ce ind�pendamment de la dose et du nombre de prises ant�rieures, sentiments de tristesses, difficult�s relationnelles). La toxicologie intrins�que du produit est redoutable.

Le mouvement � techno �, souvent mis en cause, est loin d'�tre uniforme. La population qui s'int�resse au mouvement techno et la consommation d'ecstasy et des amph�tamines est tr�s h�t�rog�ne. Il s'agit de r�seaux de jeunes et de jeunes adultes qui composent de petits groupes de trois � une dizaine de. Ils partagent des activit�s telles que musique, danse et consommation de drogues (cannabis, LSD, ecstasy). Depuis un certain temps on remarque le d�veloppement d�une consommation isol�e dans les soir�es priv�es, dans un objectif de d�couverte et recherche de sensations. L�attraction est puissante, favoris�e par une couleur et des dessins sp�cifiques, par un nom �vocateur et par une absence de risque de transmission du VIH.

Ce qui semble important � rappeler est la non-reconnaissance de la part de certains usagers de l�ecstasy en tant que drogue (� la drogue qui n�est pas une drogue �). Les utilisateurs de ce produit psychoactif sont adeptes de cette � pilule de l�amour �, cens�e augmenter la capacit� � �tablir des relations avec les autres � ravers �,  � travers un fort sentiment d�amour universel partag�. Dans une soci�t� qui n�arrive plus � communiquer par les voies normales, qui favorise le � culte de la performance �, une pilule comme l�ecstasy acquiert une position de r�gulation de ces malaises et  donne facilement  l�impression d�une augmentation des capacit�s individuelles.

A l�heure actuelle des alarmes sont tir�es au sujet des drogues analogues et des nouvelles drogues de synth�se.

Les drogues analogues sont issues du � g�nie chimique � des producteurs clandestins. La possibilit� de synth�tiser ces drogues dans un cadre strictement familial (la cuisine familiale est investie comme labo par des chimistes plus ou moins comp�tents, mais qui ont r�ussi � int�grer les notions de base gr�ce � la transmission du savoir via Internet) rend une nouvelle image de ces drogues. En r�action � l�inscription d�une substance comme le MDMA - principe actif de base de l�ecstasy - sur la liste des stup�fiantes dans la plupart des pays, les chimistes ont r�ussi � modifier les mol�cules de base, les propri�t�s de la substance nouvellement fabriqu�e �tant identiques mais pouvant se r�v�ler plus dangereuses. Pour cette raison, dans les soir�es � rave � des saisies de produits ont mis en �vidence des m�langes entre le MDMA et des produits chimiques analogues (MDE, MBDB�) ou des m�langes avec d�autres composants (k�tamine, atropine, amph�tamines�).

Les nouvelles drogues de synth�se ont fait leur apparition dans les � smart shops � londoniens et amstellodamois. Dans ces points de vente des produits sont pr�sent�s sous les d�nominations � �codrugs �, � smart-pills �, � energy drinks �, � boissons stimulantes�, dont certains sont pr�par�s � base de plantes potentiellement toxiques.

Cet article se propose de pr�senter quelque unes de ces nouvelles drogues de synth�se, compte tenu d�une augmentation du trafic et des saisies douani�res. Ces produits remplacent ou compl�tent la panoplie des substances psychoactives consomm�es par les � ravers �, les effets de ces nouvelles � smart drugs � �tant similaires voire plus dangereux que ceux de l�ecstasy ou des amph�tamines � classiques �. Il n�est pas rare que dans les saisies, le MDMA soit trouv� en m�lange avec ces nouvelles drogues, les effets des prises pouvant se r�v�ler dans ces conditions tout � fait impr�visibles et nocives.