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   Dr. Dan VELEA

 

Bases de données tabac

Historique Effets Epidémiologie
Physiologie Tabagisme Thérapeutique


Action physiologique de la nicotine


La production de la fumée résulte de la combustion incomplète du tabac (la combustion est complète sur l'extrémité en ignition, la température atteignant alors 800°C). la composition de la fumée dépend de nombreux facteurs :

La nature du tabac – tabacs bruns, tabacs clairs d'Orient, tabacs blonds – ces derniers ayant la réputation d'être moins dangereux.
Le mode séchage et le traitement post-séchage
L'adjonction d'additifs (humidifiants, arômes…)
Les habitudes du fumeur (inhalation, nombre de bouffées) en se rappelant qu'une cigarette contient environ 1 gr. de tabac, et elle consommée en environ 8 minutes, avec 10 à 15 bouffées. L'inhalation de nicotine atteint le cerveau en 15 secondes et la concentration à ce niveau persiste environ 2 heures.
La présence d'un filtre et la qualité du papier.

Les quantités réelles absorbées par chaque fumeur dépendent du rythme et de l'importance des bouffées, la profondeur de l'inhalation, la combustion plus ou moins complète de la cigarette. La quantité de nicotine présente dans le tabac varie de 10 à 20 mg/gr de tabac. La composition de la fumée est extrêmement complexe : plus de 4000 substances ont pu être identifiées. Il faut pourtant différencier la phase gazeuse et la phase particulière de la fumée.

Dans la phase gazeuse, la fumée est composée du CO2, du CO et du CNH (acide cyanhydrique) et des divers hydrocarbures.

Dans la phase particulière on trouve essentiellement des substances cancérigènes (hydrocarbures aromatiques, dérivés nitriques, éléments radioactifs), des substances irritantes (acroléines), des métaux (nickel, cadmium), des radicaux libres (époxydes, peroxydes, CO) et bien sûr la nicotine élément essentiel de l'induction de la dépendance.

On va s'arrêter sur la toxicité de la nicotine, avec un court exposé. L'élévation de la nicotinémie est suivie d'une stimulation adrénergique avec sécrétion des cathécolamines, élévation de la pression artérielle, tachycardie, augmentation du travail cardiaque et de la consommation d'O2, ce qui compte tenu de l'élévation de l'HbCO et de l'athérosclérose coronarienne est un facteur majeur d'ischémie coronarienne. Chez les fumeurs se rajoutent des troubles plasmatiques et de la coagulation (hyperagrégabilité et hyperadhésivité plaquettaire, augmentation du fibrinogène, modification lipidique avec baisse du HDL cholestérol, polyglobulie). Les effets délétères de la nicotine se manifestent par un retard de cicatrisation, par une vasoconstriction puissante, par une inhibition de la sécrétion bicarbonatée pancréatique, par une augmentation de la sécrétion chlorhydrée gastrique.

La nicotine est transformée par oxydation dans le foie en cotinine qui est excrétée dans les urines et par la transpiration où elle peut être détectée par un test de laboratoire.

La ½ vie de la nicotine est de 120 minutes, celle de la cotinine 15 heures.. le dosage dans la salive ou l'urine peut se faire jusqu'à 3 jours. On peut aussi doser le thiocyanate (produit de métabolisation du HCN), dont la ½ vie est de 10 jours.