ÉPIDÉMIOLOGIE EN PSYCHIATRIE : répertoire des travaux francophones de 1989 à 1994



Morbidité hospitalière



Morbidité hospitalière selon les variations de la tension de vapeur d'eau et de l'ensoleillement

1992

A. GISSELMANN Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON

Service de Psychiatrie, CHRU, 3 r du Faubourg Raines, 21000 DIJON

B. LEMERY ORS de Bourgogne, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON

L.S. AHO Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON

C. GRILLET même adresse

F. ARY " "

I. FRANCOIS " "

J.M. PINOIT " "

Objectifs

Appréhender les relations entre hospitalisations pour certaines pathologies psychiatriques et les conditions climatiques (tension en vapeur d'eau, ensoleillement) au moment de l'admission d'une population limitée géographiquement par un secteur psychiatrique.

Méthodologie

- Etude sur 5 ans de 1060 patients âgés de plus de 18 ans et de moins de 65 ans appartenant au même secteur psychiatrique.

- Les variables sont pour les patients : l'époque de l'admission et le diagnostic de sortie ; pour le climat : l'ensoleillement et la tension de vapeur d'eau.

- Relations entre admissions / ensoleillement, admissions / tension de vapeur d'eau ; relation diagnostic / ensoleillement, diagnostic / tension de vapeur d'eau.

Résultats

Sur les 5 années d'observation : plus de la moitié des admissions sont des névroses ou des dépressions non psychotiques, et un quart des schizophrénies, délires chroniques, psychoses délirantes aiguës.

On observe un pic d'admission estival pour les admissions des névroses et dépressions non psychotiques, un pic estival et automnal pour les délires chroniques, schizophrénies et psychoses délirantes aiguës.

La tension en vapeur d'eau ne représente pas un facteur discriminatif sur les hospitalisations en secteur psychiatrique, mais le taux moyen d'admission par jour est plus élevé pour les jours extrêmes c'est-Ö-dire tant les plus chargés que les moins chargés en vapeur d'eau. L'ensoleillement, quant Ö lui est un facteur discriminatif sur les admissions selon les différentes pathologies (les névroses et dépressions non psychotiques étant plus hospitalisées les jours oó l'ensoleillement se situe entre 1h et 4h).

Mots-clefs

Morbidité psychiatrique - Hospitalisation - Conditions climatiques

Publications

GISSELMANN A, AHO LS, LEMERY B, GRILLET C, ARY F, FRANCOIS I, PINOIT JM. Morbidité hospitaliäre selon les variations de la tension de vapeur d'eau et de l'ensoleillement. "Risques pathologiques, rythmes et paroxysmes climatiques". Coordonnateur JP Besancenot, John Libbey Eurotext, Paris, Edit, 1992, 341-349.

Recherche biométéorologique dans le domaine de la psychiatrie

1990-1993

F. GROSS Consultations Secteur Jonction, IUPG, 16ƒ18 bd Saint-Georges, 1205 GENEVE (Suisse), Tél (022) 321.14.22

L. TRICOT Cellule Bio-Statistique, IUPG, 51 bd de la Cluse, 1205 GENEVE (Suisse), Tél (022) 382.48.87

Objectifs

Approche biopsychosociale des phénomänes d'influence météorologiques en psychiatrie. Des études ont montré que les changements de temps peuvent influencer le développement de pathologies médicales et comportementales : qu'en est-il dans le domaine de la psychiatrie ?

Méthodologie

Cette étude cherche Ö établir le lien entre les modulations symptomatiques observées lors d'interventions psychiatriques de garde et la situation météorologique observée Ö leur voisinage. Durant 6 mois, les paramätres météorologiques (passages d'un front, variations de pressions, variations d'ensoleillement) sont soumis Ö l'analyse statistique (recherche de covariation). Vis-Ö-vis des interventions psychiatriques, on a retenu un seul symptìme prédominant. Chaque jour oó le symptìme survient au-dessus ou en-dessous de la moyenne observé durant les 6 mois de l'Etude, on calcule s'il y a un lien avec tel ou tel type de changement météorologique.

Résultats

On a trouvé que les menaces de suicide sont liées aux passages de front chaud et/ou froid ainsi qu'aux variations brusques de pression atmosphérique, que les abus de substance toxique sont liés aux passages de front chaud et/ou froid, et que l'émergence d'un délire est liée aux variations brusques de pression atmosphérique. Aucune liaison n'a été établie avec les variations d'ensoleillement. L'Etude sur une durée plus longue permettrait de mieux préciser les interactions entre symptìmes psychiatriques et météorologie.

Mots-clefs

Interventions psychiatriques - Biométéorologie - Menaces suicidaires - Abus de Toxiques - Délire - Conditions climatiques

Publications

GROSS F. Incidence des facteurs météorologiques dans les situations d'urgence en psychiatrie. Thäse de Médecine n¯ 9248, Genäve, 1991.

GROSS F, TRICOT L. Influence de la météorologie sur les événements psychiatriques. Médecine et Hygiäne, 1992, 50, 2360-2361.


Dernière mise à jour : mardi 24 août 1999 16:57:24

Dr Jean-Michel Thurin


                                         
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