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REUNION DES COORDINATEURS DES COMITES D’INTERFACE

 

 

 

Compte rendu de la réunion du Mercredi 27 Mars 2002

 

 

 

Etaient présents : M. Bréban, L. Bueno, P. Chérin, M. Dard, G. De Pouvourville, C. Dupont, M. Fellous, F. Ferré, L. Hittinger, A. Janin, D. Lairon, X. Marchandise, M. Misrahi, A. Privat, J.F. Ravaud, B. A. Taïeb, J.M. Thurin, J.L. Vildé

 

Etaient absents : M. Aubier, B. Dastugue, J.P. Grünfeld, P. Lechat, R. Sanchez, F. Sigaux, , B. Vallet,

 

Assistaient aussi à la réunion : A. Bisagni, C. Bréchot, L. Dray, E. Gomard,  M. Nolais, M.C. Postel-Vinay

 

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Le Directeur Général, Christian Bréchot, a abordé les points suivants :

 

 

1 – Les futures instances scientifiques de l’Inserm.

 

Les Comités d’Interface (CI) ont un rôle à jouer dans la représentation des disciplines dans les Commissions Scientifiques Spécialisées (CSS) qui doivent se mettre en place prochainement. Ces Commissions sont constituées de 25 membres dont 3/5 sont élus et 2/5 sont nommés par le Directeur Général. Les CI doivent de façon très active stimuler une procédure de candidature pour la constitution des listes électorales. En ce qui concerne les nominations, le Directeur Général souhaite que des suggestions de candidats des différentes disciplines lui soient adressées, après concertation des CI, avec, si possible, des arguments forts pour accompagner le choix des candidats proposés.

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Il y aura 9 CSS (liste jointe) et 2 « Commissions Scientifiques Transversales » ayant la même constitution et les mêmes prérogatives que les CSS.

 

Seront également mises en place des Intercommissions « d’émergence » (ICSS) qui correspondront à des domaines dans lesquels l’Inserm a besoin de faire un effort particulier. Actuellement 5 ICSS ont été proposées. Les ICSS sont constituées en général de 15 membres (2/5 élus et 3/5 nommés).

 

M. Bréban évoque le fait que la Rhumatologie n’apparaisse pas en tant que telle dans l’intitulé des CSS et soit reliée à l’os (CSS 6) ou à l’inflammation (CSS 2). Le Directeur Général propose que si une discipline n’est pas représentée ou sous-représentée, il l’indiquera lors de la mise en place des CSS, et demandera qu’elle soit représentée par les compétences d’autres CSS lors des évaluations. Les sous-titres des CSS sont encore négociables mais pas les titres.

 

 

2 – Collections de matériels biologiques d’origine humaine

 

Le Directeur Général estime qu’il faudrait organiser des réseaux de collections de tissus, cellules…, par spécialité, et les CI ont un rôle à jouer dans cette organisation. Il y aura un financement pour cela.

Un état des lieux des collections existantes pourrait être établi par chaque Comité.

 

Au niveau du Comité d’Interface, chaque discipline doit mener une réflexion et les personnes intéressées contacteront le CI pour constituer des collections. Les prélèvements ne doivent pas être donnés à n’importe qui. Avec l’appel d’offres « collections » de l’Inserm, la phase d’évaluation des principales collections est terminée. Il faut ensuite prévoir un appel d’offres pour exploiter ces collections avec des projets de recherche. La labellisation par l’Inserm, associée à un financement pour l’infrastructure, facilitera l’obtention de co-financements (CHU, Ministères ou autres).

 

P. Chérin souhaite que les possibilités d’utilisation des collections soient bien décrites car les malades acceptent de déposer par exemple un fragment de tissu pour une recherche précise mais pas pour n’importe quelle recherche.

 

Pour A. Janin, il faudrait voir ce qui est faisable et ce qui ne l’est pas, savoir pour chaque examen la quantité de tissu ou de cellules dont on a besoin, lutter contre le gaspillage et savoir partager. Les problèmes de l’utilisation des prélèvements sont différents selon que les malades sont vivants ou décédés. Selon la loi Huriet, si le malade est décédé, l’utilisation de l’échantillon est possible si le malade ne l’a pas refusé de son vivant ; il faut alors requalifier l’échantillon pour la recherche. Si le malade est vivant, le prélèvement peut encore être utilisé au bénéfice du malade.

 

Pour C. Dupont il faudrait clarifier le problème des signatures lors des publications utilisant ces collections.

 

A.Taïeb évoque la volonté de certains CHU de regrouper les collections. Pour le Directeur Général, cela est très positif et c’est ce type de démarche que l’Inserm doit soutenir. Il faut savoir où se situent les collections en fonction des disciplines et des besoins de recherche.

 

En réponse à la question de M. Bréban concernant l’éventualité d’une collection en relation avec un industriel, le Directeur Général répond qu’il n’y a pas d’opposition de principe à cela, que des négociations se feront au cas par cas. Pour que l’Inserm donne son label à ce type de collection, le Département de valorisation de l’Inserm prendra contact avec l’industriel et il y aura négociation. Il ne faut pas qu’il y ait d’accords tacites avec les industriels lorsque l’Inserm a donné son label.

 

Le Directeur Général propose que les CI réfléchissent à la mise en place de comités scientifiques (par thème ou spécialité) en liaison étroite avec le programme collections.

 

 

3 – Demandes sur dons de tissus post-mortem

 

« L’Inserm a participé à un groupe de réflexion sur le Service du Don du Corps du Site des Saints Pères (Paris V). Ce service, situé au sein de l’Institut d’Anatomie, reçoit environ 800 corps par an dont la majorité est utilisée pour la formation les étudiants en médecine, des kinésithérapeutes, ostéopathes notamment. Un petit nombre de corps est utilisé à des fins de recherche par l’industrie automobile et l’armée. Il a été demandé à l’Inserm :

- d’une part, de faire un état des recherches menées sur des cadavres (frais ou embaumés)

- d’autre part et surtout, d’évaluer les besoins actuels et potentiels en recherche sur les cadavres.

L’objectif de cette démarche était de réunir des éléments nécessaires à une prise de décision sur l’avenir de ce service qui devra être rénové et mis aux normes, et qui pourrait éventuellement devenir un service commun inter universitaire » .

 

Cette information n’a été adressée qu’aux CI qui semblaient les plus concernés. Seulement trois de ces Comités ont été intéressés. Le Directeur Général pensait qu’il y en aurait davantage car même si les prélèvements sont fixés au formol, ils peuvent être extrêmement utiles dans certaines spécialités.

 

 

4 – Réseaux de recherche clinique

 

Les CI en majorité avaient souhaité que l’Inserm relance l’appel d’offres sur les Réseaux de recherche clinique. Le Directeur Général y serait très favorable et demande aux CI de lui indiquer ce qui est vraiment utile. Il pourrait envisager un appel d’offres qui permettrait à chaque CI de soumettre un projet, avec quelques projets transversaux, et avec un financement plus important que celui qui était accordé dans l’appel d’offres de 1997. Le label Inserm étant un gage de qualité, cela faciliterait l’obtention de financements complémentaires venant d’autres partenaires.

Il y a eu plusieurs types de réseaux : Réseaux d’IFR, de CIC, Réseaux de Recherche Clinique (RRC), Réseaux de Recherche en Santé Publique (RRSP), Réseaux régionaux de santé publique, Réseaux Nord-Sud…. Il faudrait trouver un terme commun regroupant ces réseaux. Le Directeur Général demande aux CI de lui faire des propositions.

 

Pour J.M. Thurin, ces réseaux sont très importants pour la Psychiatrie et ont été très bénéfiques pour cette discipline dans le passé. Le numéro 5 de DIALOGUE a été consacré à ces réseaux.

 

Pour D. Lairon qui évoque l’importance des interactions entre les CI (telles que celle mise en place entre la Cardiologie et la Nutrition), ce type d’appel d’offres correspondrait bien à la concrétisation des pistes de recherche déterminées par ces 2 CI. Il en est de même pour les autres actions pluridisciplinaires lancées par les CI.

 

Ces réseaux pourront servir à identifier des cohortes de qualité. Le Directeur Général demande aux CI

-        d’aider l’Inserm à identifier un petit nombre de cohortes qui existent et qui sont de bonne qualité,

-        de définir un petit nombre de cohortes qui n’existent pas et qu’il faudrait créer, et pour lesquelles il faudrait envisager des contrats de 5 à 6 ans avec un certain financement. Il serait possible dans certains cas de faire appel à Inserm-Transfert.

 

 

5 – Réseaux d’investigateurs

 

La DGS a sollicité la Fédération Française de Psychiatrie (FFP) pour mettre en place un réseau sentinelle en Psychiatrie. J.M. Thurin aimerait savoir comment l’organiser. G. De Pouvourville évoque les réseaux de généralistes qu’il faut rémunérer. Cela n’est réalisable qu’avec des partenaires pour le financement du réseau.

 

M. Fellous rapporte la réflexion récente du CI Génétique qui souhaiterait mettre en place un réseau associant plusieurs pays méditerranéens sur « consanguinité et maladies orphelines », les français ayant les techniques et les équipements pour l’identification des gènes, les pays méditerranéens ayant les malades. Le Directeur Général est d’accord pour cette démarche que l’Inserm doit gérer. Une réflexion est en cours à l’Inserm sur des Réseaux tels que les anciens Réseaux Nord-Sud.

 

Chaque CI doit déterminer une action importante à réaliser et les partenaires potentiels.

 

 

6 – Politique d’accueil de l’Inserm

 

Le Directeur Général souhaite augmenter la politique d’accueil de l’Inserm, en plus des Postes d’accueil Inserm, par des actions pilotes telles que :

 

-        Une action pilote coordonnée par A. Janin, dans laquelle l’Inserm attribue un financement pour dégager du temps de recherche pour les pathologistes.

-        L’action pilote concernant l’ouverture de postes à mi-temps pour des médecins généralistes pour 3 ans sur 2 sites, sur des programmes de recherche et en liaison avec des formations Inserm.

-        Une 3ème opération pilote concerne les « contrats d’objectif » ou « contrats d’interface », qui permettront des échanges entre l’Inserm et ses partenaires : CHU, industrie, avec des contrats de 3 à 5 ans, et une vraie interface chercheurs-cliniciens-industriels. Par exemple, l’Inserm donnera de l’argent à une institution (CHU) qui financera le salaire du remplaçant du clinicien, le CHU versera une allocation (en plus du salaire) à une personne, le chercheur. Cette formule permettra d’aider les carrières des chercheurs, de renforcer les possibilités d’accueil de médecins pour l’Inserm, et s’inscrit dans une politique qui prévoit de remplacer les 30% de chercheurs Inserm qui prendront leur retraite d’ici 2010, par des personnes de qualité.

 

Le Directeur Général demande aux CI d’identifier des personnes en France ou à l’étranger qui seraient susceptibles de correspondre à ce profil de candidats, et de l’en informer. Il y aura un appel d’offres en Septembre. Il pourrait y avoir 100 postes d’accueil pour Médecins à l’Inserm et 100 postes pour des chercheurs Inserm qui iraient dans les CHU. Des partenaires tels que les centres de lutte contre le cancer ou l’Etablissement Français du Sang pourraient participer à ces financements.

 

 

 

 

CONCLUSION ET RESUME

 

 

Le Directeur Général demande donc aux Comités d’Interface de participer activement aux actions suivantes :

 

 

-        Futures instances scientifiques de l’Inserm :

Stimuler des candidatures pour les élections des membres des futures CSS et ICSS

Faire des propositions pour les nominations de membres

 

-        Identifier par spécialité les collections de tissus ou cellules existantes

 

-        Identifier un petit nombre de cohortes  existantes et de qualité et réfléchir à la mise en place de nouvelles cohortes en liaison étroite avec le programme collections

 

-        Appel d’offres sur les Réseaux : faire des propositions

 

-        Participer à la politique d’accueil de l’Inserm.


Commissions Scientifiques Spécialisées

 

 

-        1 - Microbiologie et maladies infectieuses

Micro-organismes, relations hôte-pathogène, oncogenèse virale, agents et thérapeutiques anti-infectieux

 

-        2 - Immunologie, inflammation, onco-hématologie

 

-        3 - Santé publique, environnement, systèmes de soins

Epidémiologie, biostatistiques médicales, sciences humaines et sociales, systèmes de santé

 

-        4 - Systèmes cardiovasculaire et respiratoire - Muscle - Hématologie/hémostase/angiogenèse

 

-        5 - Systèmes épithéliaux normaux et cancéreux

Gastroentérologie, hépatologie, néphrologie, dermatologie…

 

-        6 - Régulations hormonales

Endocrinologie, cancers hormono-dépendants, reproduction et croissance, os, odontologie

 

-        7 - Sciences des techniques appliquées à la médecine

Ingénierie biomédicale : imagerie, informatique médicale et bioinformatique (transcriptome, protéome, biologie structurale), modélisation, biomatériaux, technologies interventionnelles

 

-        8 - Neurosciences et organes des sens

De la molécule au comportement normal et pathologique

 

-        9 - Métabolisme, nutrition, toxicologie

Métabolisme normal et pathologique. Nutrition : de la molécule au comportement. Toxicologie et pharmacogénétique

 

 

 

Commissions Scientifiques Transversales

 

 

-        Bases moléculaires du développement et de l´oncogenèse, aspects génétiques et épigénétiques

 

-        Génomique fonctionnelle et ses applications médicales

 

 

 

 

Inter-Commisions « d´émergence » (Propositions)

 

 

- Psychiatrie, psychopathologie, santé mentale

 

- Biothérapie

 

- Chirurgie microinvasive et robotisée

 

- Reproduction

 

- Interface chimie/biologie