COMITE D’INTERFACE PSYCHIATRIE

 

 

Compte rendu de la réunion du 5 juillet 2002

 

 

 

Membres présents  : F. CASADEBAIG, B. ESCAIG, P. NEVEU , P. MORON, J.M. THURIN

Egalement présentes : Mme DRAY, Mme NOLAIS

Absents excusés : J. GARRABE

Membres  absents : J.F. ALLILAIRE, F. CHAPIREAU, J.M. DANION, Ph. JEAMMET, L. MALLET , Ph. MAZET , J.M. DANION, M. BOTBOL

 

 

1.     Désignation d’un secrétaire de séance : J.M. THURIN

 

2.     Approbation du compte rendu de la réunion du 18 juin 2002

 

3.     Compte rendu de l’A.O. MIRE (B. Escaig, JM. Thurin)

Dans cet appel d’offres, auquel étaient associés l’Inserm et le CNRS, un thème concernait spécifiquement la Santé mentale : Modèles et représentations. Politiques publiques, institutions et pratiques professionnelles (programme sur Psydoc). Le budget alloué était de 230 000 €.

19 projets ont été reçus. 10 ont été acceptés (liste jointe).

-       3 concernent le fonctionnement du secteur, dont

o      l’un est centré sur les usagers : comment sont-ils reçus ? selon tendance théorique ? selon tendance hospitalo-centrique ou ambulatoire ? En fonction de ce système, l’usager est-il captif ou non captif ? 

o      le second pose la question de la coordination des acteurs

o      le troisième  s’interroge sur les différences de fonctionnement d’un secteur à l’autre

-       2 concernent les médecins généralistes

o      quelle est leur représentation de la santé mentale et de la souffrance psychique ?

o      quelle est l’homogénéité - hétérogénéité des traitements chez les MG ?

-       1 concerne la vie des patients

-       1 concerne le droit et la construction sociale d’un concept : traumatisme psychique, quel usage dans la société ?

-       les autres concernaient les réseaux de soin, la détection précoce …

 

Le volet santé mentale de cet A.O. est celui qui a reçu le plus de réponses. Par rapport à l’appel précédent, amélioration importante de la qualité des réponses et intérêt du travail interdisciplinaire.

Dans ce genre d’actions, il faut ensemencer pendant plusieurs années. Les nouvelles se répandent, les équipes se préparent. Quelques nouvelles équipes, dont certaines s’orientent vers la santé mentale, sociologie en particulier. Des équipes sont polarisables à partir du moment où il y a des appels. Plusieurs équipes ont pu s’associer pour un projet notamment, ce qui va dans le sens du décloisonnement recherché depuis longtemps par le C.I., notamment.

 

 

4.     Proposition de création de pôles de recherche en psychiatrie. Cf A.O. Médecine générale.

- Le CI souhaite faire cette proposition au DG, avec l’intention de créer des pôles bien identifiés pour la recherche, avec un bureau pour entretiens videoscopés et un lieu de prélèvements.

L’idée est que les pôles se développent initialement dans le domaine de la psychiatrie libérale et que cette possibilité puisse s’élargir secondairement à d’autres catégories professionnelles (psychiatres hospitaliers, psychologues, …)

 

Cette création se ferait sur le modèle de celle prévue en Médecine générale :

-       ouverture de 4 postes à mi-temps sur 2 lieux : un en Ile de France et un en province. L’autre mi-temps se fait dans le cadre du cabinet médical. Pour être recrutés, les candidats devront présenter un projet de recherche qu’ils élaboreront avec l’unité d’accueil.

-       Attente de savoir si la CNAM participe tout de suite à l’A.O.

Hébergés dans une unité ou dans un centre hospitalo-universitaire. En MG, par exemple, Centre d’investigation  clinique (CIC) de Nancy ; unités de M. Bungener et de G. De Pouvourville.

La diffusion va être très large : C.I., Unités, Sociétés

Le projet est présenté par le candidat. Les généralistes font des propositions et l’Inserm les aide à les mettre au point. Le pôle est un lieu qui peut être dans un site pour bâtir des projets de recherche associant cliniciens et chercheurs. Par rapport au CIC, les patients sont hospitalisés dans le CIC, uniquement pour la recherche. Dans ce cas, la recherche se fait en ville et à l’hôpital. Exemple du CIC de Bordeaux : un bureau pour faire les entretiens et un lieu de prélèvement.

 

Le débat porte ensuite sur les points suivants :

- L’Inserm va proposer un autre appel d’offre pour des contrats d’interface permettant à des chercheurs d’aller travailler dans un service HU et aux cliniciens d’aller travailler dans les unités.

 

- Utiliser les DIRM (départements d’information et de recherche médicale) ?

Dans le Nord et le Pas-de-Calais, les CHS sont en train de mettre en place un pôle régional de recherche dans le cadre d’un GIP. Il est distinct du CCOMS et s’appuie sur le SROS. Les animateurs en sont P. Thomas et JL Roelandt. Le budget prévisionnel est de 50 000 €.. Trois à quatre axes de recherche sont délimités. L’ARH a voulu que cela ne soit pas seulement les 4 CHS de la région  qui y participent, mais également les petits hôpitaux généraux.

Les DIRM participent à ce GIP. Les directeurs d’hôpitaux donnent l’argent. Les DIRM constituent l’outil des CHS pour faire des propositions de recherche.

Il faudrait réfléchir à la façon dont l’Inserm pourrait s’y associer, et faire des propositions.

 

- Pour la recherche va s’associer au GFEP pour réaliser un numéro spécial sur « Recherche en psychiatrie et DIRM ».

 

5.     Cohortes : celles qui existent ou celles qu’il faudrait créer

- F. Casadebaig a constitué une cohorte de 3500 patients pour étudier la mortalité des malades schizophrènes. Elle a 8 ans de recul mais il faudrait suivre cette cohorte pendant au moins 20 ans. Il s’agit d’un outil reconnu internationalement. Son départ à la retraite est prévu pour dans deux ans. Il ne faudrait pas que tout le travail engagé pour constituer et faire vivre cette cohorte soit perdu. Comment fait-on vivre une cohorte ? 122 secteurs sur 829 ont donné leur accord initialement. Au cours du temps, il y a évidemment des lassitudes, mais également des reprises, soutenues par des relations téléphoniques et épistolaires. Une reconnaissance de l’Inserm sur le terrain ferait la fierté des chefs de service et des directeurs d’hôpitaux. Dans bien des endroits, les abandons sont liés à des manques de moyens. Restent aujourd’hui 101 secteurs. Chez les patients, 400 décès en 8 ans (en moyenne, 1,5 par an). Cohorte extensive qui ne va pas en profondeur, mais réactualise les données tous les 3 ans. Une évolution des psychotropes par patient. Il y a déjà quelqu’un qui est au courant (A. Philippe). Les patients sont âgés de 18 à 65 ans. Pas de nouveaux patients pour que le diagnostic soit plus fiable et à cause de la prise en charge des troubles somatiques. Actuellement, moyenne d’âge de 50 ans. La FRM a participé à travers l’action 2000 (1 million de francs en 1998). Un soutien de la DGS en permanence et du réseau de santé publique.

- Cohorte d’A. Batt sur les trajectoires des patients.

- Voir également avec F. Facy, M. Flament, M Leboyer, Sauvage et Barthelemy, JY Thevenot .

- F. Casadebaig monte 3 cohortes d’enfants autistes de 11, 12 et 13 ans en 2002, suivis pendant 5 ans. Objectif principal : mettre en évidence les parcours institutionnels. Le fait de demander le diagnostic pour l‘enfant pose problème par rapport à l’annonce du diagnostic pour les parents permettant l’inclusion dans une recherche.

- Autre enquête : prévalence de l’autisme en France et en Pologne en population générale et en institution dans les classes maternelles de Normandie, Côtes d’Armor et Moselle.

Les enfants devaient être suivis pour voir leur évolution en fonction des diagnostics pris en charge (Lazartigues).

- Voir également cohortes de familles à risque à propos d’une maladie très difficile.

 

Demander par l’intermédiaire de la FFP : connaissez-vous des cohortes qui existent, faudrait-il en créer de nouvelles ? Quels sont les besoins dans ce domaine ?

 

6.     Colloque Stress-immunité  et autres actions dans ce domaine …

o      Le colloque se tiendra les 2 et 3 décembre au Carré des sciences. Une réunion de finalisation du programme est prévue dans les prochains jours avec D. Aunis.

o      L’ouvrage Médecine-Sciences issu du premier colloque et élargi se termine. Sa parution est prévue pour fin 2002. A la même période, parution d’un article C. Jacque et JM. Thurin dans la revue Médecine sciences.

o      Mise en place d’un Diplôme Universitaire “Stress, traumatisme et pathologies“, coordonné par Ph. Mazet et JM. Thurin, avec N. Baumann, JF. Allialire, S. Consoli, C. Guérot, …

o      Revue “Stress et pathologies (JM. Thurin, P. Neveu)

En préparation pour avril 2003, cette revue éditée par John Libbey traitera des effets du stress dans un certain nombre de pathologies (somatiques et psychiatriques) et les conséquences cliniques et thérapeutiques qui en découlent.

Le public ciblé est constitué des psychiatres, psychologues, médecins du travail, dermatologues et allergologues. Les autres disciplines seront progressivement mobilisées par des numéros spéciaux.

La cible sera plutôt le clinicien que le chercheur, auquel il sera largement fait appel pour présenter ses recherches. Le terme de stress se situe plutôt dans le registre du logo, compte tenu de la polysémie du terme.

La revue sera composée d’une couverture de l’actualité scientifique dans les différents domaines, de cas cliniques, d’un article de vulgarisation et de deux espaces : diversification et complexité scientifique. Ceci afin de répondre aux objectifs suivants :

-       Intéresser le clinicien à se former sur des connaissances toujours renouvelées

-       Développer son implication dans la recherche clinique

-       Favoriser, dans un domaine qui s’y prête particulièrement, une approche interdisciplinaire.

Il est prévu que le contenu de la revue ne soit pas nécessairement homogène, permettant une lecture à plusieurs niveaux et à plusieurs entrées. Le problème central étant celui du traitement thérapeutique, l’un des objectifs de la revue est de donner des éléments pratiques de prise en charge. Ainsi, par exemple, les cas cliniques ont pour but à la fois d’alerter les praticiens sur certaines situations pathologiques et sur leurs implications. L’hétérogénéité des lecteurs sera prise en compte en s’appuyant sur un vocabulaire des termes utilisés et un style résolument pédagogique.

Parallèlement, une revue électronique sera mise en place (en collaboration avec le DISC Inserm), utilisant les larges possibilités du support que sont l’interactivité et les bases de données. Un volet de formation en ligne est également au programme.

 

7.     Nominations CSS

Propositions : M. Leboyer (Créteil), R. Dantzer (Bordeaux), JP. Olié (Paris. Ste Anne), J. Swanden (Bordeaux), M. Ferreri (Paris. St Antoine), MC. Hardy-Bayle (Versailles), F. Rouillon (Créteil) , B. Fallissard (Paris. Le Kremlin Bicêtre), P. Thomas (Lille), B. Lachaux, H. Verdoux (Bordeaux), F. Chapireau (Antony), …

 

8.     Autres actions

Groupe cardio-nutrition. Proposer participation à Ph. Jeammet et Ph. Mazet

 

Maladies métaboliques. Compte rendu joint.

 

9.     Prochaine réunion : vendredi 6 septembre 2002 à 10h