Revue de la littérature sur "stress et infection" précédée des résultats d'une "enquête-minute" auprès d'infectiologues.

Maxime ARMANGAUD

Généralités

Agression, stimulation, choc, contrainte, tension, commotion, émotion, déséquilibre, dépression, indisposition, malaise, sont autant de termes français qui pourraient mieux nous éclairer que le seul terme anglais de stress.

En effet, si le stress ou syndrome général d'adaptation est un mode de réaction non spécifique de l'organisme à des agressions variées, l'agresseur pouvant être, à l'équivalence, une toxine microbienne, des cultures bactériennes, des variations brutales ou prolongées de température, un stimulus douloureux, un choc émotionnel, il faut donc convenir que la maladie infectieuse est en soi une réaction à une agression.

"Les agents infecftieux eux-mêmes représentent un environnement commun particulièrement stressant et la réponse de l'hôte qu'ils provoquent peut elle-même être regardée comme un stress" (26).

Nous sommes donc bien dans le vif du sujet.

L'enquête rapide auprès des infectiologues

Il a été demandé fin août par questionnaire aux infectiologues de donner leur opinion sur le thème qui nous intéresse aujourd'hui et éventuellement leur expérience personnelle. D'après 28 retours, (score très honorable -plus de 66%- si l'on pense que l'on était en période de vacances), le sujet leur est apparu digne d'intérêt. Leurs premières réponses traduisaient un certain désarroi et leur premier geste a été de compâtir au sort du rapporteur. Ils ont réagi très vite en trouvant dans Medline une bibliographie abordable de près de 50 articles assez difficiles toutefois à se procurer car parus dans des journaux scientifiques non habituellement lus dans leur spécialité. Ils ont aussi rapporté quelques anecdotes cliniques évocatrices, vécues par leurs patients et parfois même, par eux-mêmes. Il s'est agi : Tous ont en général souhaité, pour améliorer ce "léger butin", participer à une étude prospective sur le sujet.


L'expression clinique des relations du stress et de l'infection. Parcours bibliographique et d'expérience.

Il existe une litterature maintenant "signifiante" montrant que le stress psychologique peut créer une diminution de la réponse cellulaire immune (3). Ce stress affecte par la voie des cytokines le réseau immunitaire et ses communications avec les systèmes nerveux central et endocrine. A ce titre, il joue un rôle dans le risque infectieux.(13) (20) (26) (33).

- Nous n'avions pas attendu en France, pour en être persuadés, la publication de Ishigami qui dès 1919 avaient démontré le rôle des écoles des quartiers pauvres dans l'apparition de la tuberculose chez les enfants et leurs instituteurs..

Classiquement, le stress prolonge la durée d'une maladie infectieuse, et lui donne une plus grande sévérité.

- Il est banal de constater en clinique un herpès apparu sous l'action d'agressions diverses : fatigue par surcroît de travail, après ascension en montagne; pneumococcie, leptospirose, méningite à méningocoques.

- La maladie de Brill-Zinsser, résurgence du typhus historique des émigrants d'Europe Centrale, était déclenchée par la situation sociale précaire ou éprouvante qu'ils vivaient en Amérique.

- Le rôle facilitant des modifications endocriennes est classiquement reconnu. Son meilleur exemple est certainement l'herpès cataménial mais aussi celui des femmes enceintes qui tolèrent si mal la varicelle, la grippe et surtout l'hépatite E, maladie relativement bénigne chez tous, qui peut être mortelle chez elles.

- Les poussées d'aphtose récurrente, les rechutes de la maladie de Behcet, s'observent plus volontiers à la faveur d'un stress (30). - Tant dans l'infestation que dans l'expression clinique de la maladie, le streptocoque du groupe A frappait plus volontiers les membres des familles ayant vécu un stress psychologique récent, décés de parent proche, autre maladie, divorce.

- L'incidence et la sévérité des paralysies poliomyéliques apparaissaient seulement quand l'activité physique n'était pas rigoureusement stoppée lors de la première et de la seconde phase de la maladie. Pour ne pas déclencher l'apparition des paralysies, les médecins s'interdisaient de pratiquer une ponction lombaire pour éviter de faire courir au malade un risque supplémentaire.

- La cortisone, hormone du stress, majore et aggrave la traduction clinique des infections à staphylocoques, pneumocoques, yersinia, mycobactéries

- Les caries dentaires surviennent plus volontiers après un stress (32).

- Les évènements heureux ou malheureux ont un rôle dans l'apparition des rechutes de certaines maladies par auto anticorps comme le lupus et donc la survenue corollaire de complications infectieuses.

- Le transport des jeunes veaux déclenche chez eux une entérite infectieuse souvent mortelle. Les vétérinaires et des éleveurs connaissent bien les effets de ce stress chez l'animal. Ils savent aussi qu'une fermière douce, attentive, aimant ses bêtes les protège mieux de ce danger que vaccins et antibiotiques. Le transport aérien des hommes est responsable d'accés de paludisme (1) (21) chez les européens expatriés au moment de leur retour en France. Il en est de même des africains prémunis nés dans un village siège d'endémie et qui durant toutes leurs vacances au pays n'avaient eu aucun ennui de santé. L'accés palustre qu'ils présentent à leur arrivée en Europe peut être grave.

- Après vaccination contre l'hépatite B, un stress réduit la réponse en anticorps, les répondeurs précoces se révèlant moins anxieux que les répondeurs tardifs ou les non répondeurs. Nous avons dit la gravité de l'hépatite E chez la femme enceinte.

- Hélicobacter pilori joue un rôle dans les ulcères de stress en milieu de réanimation où l'on note une prévalence accrue de ce germe. (29).

- A l'école militaire U.S. de West-Point, au moment des examens, les cadets ont une ascension du titre en anticorps vis à vis des herpes-virus, principalement l'EBV. (12)

- Chez les nageurs d'élite soumis à un entrainement intensif 7 mois de l'année, le taux des IgA salivaires est singulièrement diminué à l'effort, de l'ordre de 8% par kilomètre de nage, de 7% par mois d'entrainement. (14)

- Les athlètes d'endurance ont un risque accru de maladies respiratoires hautes dans les périodes d'entrainement intensif et particulièrement une à deux semaines après une compétition (24) (25). Toutefois, on ne trouve aucune corrélation entre l'intensité de l'immunodépression biologique observée lors de l'exercice et la survenue de maladies infectieuses. D'ailleurs, ce ne sont pas les plus immuno-déprimés sur le plan biologique qui, une à deux semaines après un effort intensif, font le plus d'infections patentes. Il convient en revanche de noter qu'une activité modérée comme la marche réduit de moitié le nombre d'épisodes infectieux dans les 12 à 15 semaines qui suivent la période de compétition.

- Les personnes ayant eu 20 ans auparavant un stress sévère (4) ont souffert davantage d'infections que les personnes témoins. Chez elles, les odds-ratio sont de l'ordre de 1,7 pour la majorité des infections courantes de la vie quotidienne et plus élevés encore pour les infections de la sphère neurologique (OR=2, 47) ou les MTS (OR= 2,14).

- Chez les soldats russes en Afghanistan, les blessures s'infectaient anormalement (17).

- Les astronautes au cours de vols spatiaux courts , véritables stress aigus, et surtout de vols spatiaux de longue durée, véritable stress chroniques, souffrent d'infections respiratoires particulièrement fréquentes durant le vol. Il est juste toutefois de rappeler que le nombre des microorganismes éventuellement pathogènes s'élève singulièrement avec le temps dans l'atmosphère de la cabine. (37)

- Le singe cercopithèque des centres de recherche ne supporte pas l'enfermement; il est alors sujet à de nombreuses et fréquentes maladies infectieuses. (36)

Les infections respiratoires aiguës supérieures, les rhumes, sont particulièrement fréquents chez les ouvriers travaillants dans l'emballage des viandes dans les entrepots frigorifiques (5).

- Les français résidents du fait de leur profession dans la bande de Gaza, font de la "déprime"; ils ne font pas davantage pour cela de maladies infectieuses.

- Parmi les 900 membres permanents de MSF dans les régions "chaudes" du globe-, 3% sont rapatriés sanitaires pour deux motifs principaux : infections et troubles psychiques. Les infections sont paludisme et infections respiratoires basses.

- Lors du désastre du camp de Goma, au moment de la retraite des 800.000 Rwandais en 1994, le stress avait été officiellement accusé du surnombre des cas de choléra observés. En effet le taux d'attaque avait alors été de 10% -(60 000 en 3 semaines)-soit infiniment supérieur au taux de 5% habituellement constaté dans toutes les grandes épidémies. Les médecins sur place ont en fait incriminé le manque d'eau dont l'apport a suffi en quelques jours, à stopper la progression de l'épidémie. Les membres des équipes de MSF, n'ont pas fait de choléra. Il est juste de dire que ceux pariculièrement touchés émotionnellement, s'écoutaient davantage et se plaignaient plus que les autres mais ils n'ont pas présenté davantage d'infections. En général, il semble que les maladies infectieuses n'aient été ni plus fréquentes ni plus graves chez les missionnaires confrontés partout dans le monde, à des massacres, des visions d'horreurs, ou qui avaient subi sur eux-mêmes, des agressions avec rapt ou emprisonnement. ( Dr Marc Gastellu; équipe dirigeante de MSF communication personnelle).

- Des réponses expérimentales ont été récemment apportées en clinique humaine chez deux groupes de personnes : les épouses de malades atteints d'Alzheimer et les volontaires inoculés par un virus respiratoire (13). Outre les épreuves biologiques classiques immunologiques, étaient dosés les anticorps post vaccinaux et mesuré le temps de cicatrisation des plaies, comparés aux résultats de personnes controles. Les malheureuses épouses occupées à soigner et à surveiller ces difficiles malades, sont en état de stress psychologique chronique. Leurs réponses immunes cellulaires et humorales aux vaccinations ont été trouvées plus faibles que chez les témoins. Comme chez les individus âgés, ces personnes aux réponses immunitaires affaiblies font plus fréquemment des maladies infectieuses, en particulier la grippe.

L'inoculation expérimentale d'un rhinovirus, coronavirus, virus syncitial respiratoire entraine chez un tiers des sujets de l'expérience, une réponse sérologique. Parmi eux, ceux qui présentent un stress, font plus souvent une maladie apparente (un rhume). Il en est de même chez les chomeurs, les sans travail (13). Le stress diminue donc la résistance de l'hôte aux infections respiratoires supérieures. L'âge, le sexe, l'éducation, la personnalité, l'estime de soi, le self-controle sont des facteurs qui jouent également un rôle dans la survenue ou non de ces infections. En dernière analyse, il semble que l'on puisse seulement conclure qu'il existe une relation entre stress psychologique et susceptibilité aux inoculations expérimentales de virus respiratoires.

- Chez les infectés par le VIH, un stress laisse prévoir une baisse du nombre des CD4. Mais là encore d'autres facteurs peuvent être pris en considération : action du traitement, charge virale, entourage chaleureux du patient et meilleur moral (13).


Conséquences pratiques

En dehors du Sida et des autres causes d'immuno-dépression majeure comme les transplantations, qui relèvent d'autres explications, le stress altère certes la réponse immune mais le changement biologique qu'il provoque est généralement modéré, dépassant de peu les limites de la normale. On ignore de plus en ce domaine le degréd'immuno-dépression biologique qui serait nécessaire pour qu'apparaisse une infection clinique sévère. L'importance de modifications biologiques en faveur d'une baisse de l'immunité ne permet pas de prédire l'apparition d'une maladie. Seule la clinique permet d'en donner la réponse. Chez les personnes aux prisex avec de grands stress chroniques et malgré cette faible perturbation de leur réponse immune, force est cependant de constater qu'ils ont une susceptibilité marquée aux infections. Le clinicien devrait donc être persuadé de l'intérêt qu'il y aurait à accorder une part plus importante au stress dans l'évolution sinon la pathogénie de beaucoup de maladies infectieuses. Il ne saurait cependant agir sans réfléchir à la complexité des phénomènes, en particulier psychiques.

C'est ainsi que, parallèlement au stress, des changements dans le style de vie des personnes stressés peuvent élever, simultanément, leur résistance aux maladies infectieuses. Il en est ainsi de l'amélioration qu'apporte la vie en société, qu'entraine le fait de se joindre à un groupe social, religieux ou spirituel, d'avoir trouvé un confident ou de rencontrer quotidiennement des amis chaleureux. Ces facteurs, il est vrai, encouragent également la personne à suivre plus soigneusement les pratiques d'hygiène et de maintien de la santé, comme un bon régime, un exercice physique non contraignant, un meilleur sommeil.

Toutefois avant de promouvoir chez un individu par ailleurs en bonne santé ces modifications de comportement qu'il n'avait pas voulu jusque là naturellement adopter, il faut veiller à ne pas développer chez lui un fâcheux sentiment de culpabilité qui se surajouterait au son stress et à son immuno-dépression biologique. La sagesse est parfois de ne pas vouloir faire le bien des personnes contre leur gré. Les spécialistes savent aussi le danger de parler légèrement d'anxiété, de dépression, sous peine d'ouvrir la "Boite de Pandore" et de jeter le trouble dans l'esprit de la personne. La formule si souvent évoquée dans la crainte que les choses ne s'enveniment, -"ne demande rien, ne dit rien" -, garde une valeur raisonnable. La peur de rechutes ou la crainte de la maladie qu'ont les malades doit être prise en compte comme doit l'être la difficulté du patient à nous parler de ce qu'il redoute (13).

Traiter un malade et non une maladie

Le traitement du stress semble devoir faire partie du traitement complet de la maladie. C'est souligner le fait que les patients sont très attentifs et sensibles au souci et au soin que met le médecin à les informer le mieux possible (10). Les médecins généralistes semblent avoir plus de facilités à parler de stress aux personnes qu'ils soignent. Ils en sont proches. Ils voient quotidiennement des affections si souvent attribuées à une agression extérieure et qui, du fait de leur bénignité, ne sont pas observées à l'hôpital. Les patients atteints de ces affections courantes sont les plus prompts à parler de leur stress comme circonstance favorisante de leur infection. Ils ont "pris froid", ils ont "dormi à l'ombre d'un noyer", "en sueurs ils ont bu frais", tous signes qui peuvent d'ailleurs tout aussi bien être regardés comme symptomes prémonitoires de l'infection, à tel point qu'un auteur, allant à l'necontre des idées reçues, accuse l'herpès d'être responsable du stress auquel généralement on l'attribue.

Si l'on prenait la peine de noter dans nos observations cliniques tout autant que les classiques facteurs de risque comme l'éthylisme, une cirrhose, le tabac, etc, la présence de facteurs environnementaux stressant comme divorce, surmenage, choc émotionnel, soucis professionnels, d'argent ou d'affections, nous serions sans doute tenter de rechercher le rôle qu'ils pourraient avoir dans la genèse des maladies infectieuses. Nous ne le faisons pas, par pudeur, crainte de déplaire ou autre interdit moral médical bien français et nous assistons parfois critiques, toujours impuissants à l'engouement que l'on remarque pour les médecines palliatives : acupuncture, allergologie, homéopathie. On sait que ce recours des gens exprime le témoignage de leur "détresse" (16). Ces médecines probablement influentes sur le "stress" savent heureusement et pertinemment soulager bons nombres d'ennuis de santé et d'infections banales.

En présence d'une maladie infectieuse, il s'agit de réagir vite et de se soucier secondairement de faire des anticorps en vue d'une nouvelle agression lointaine à venir. En matière de défense, il faut se battre quand il en est encore temps. Or, on nous regarde. Le journal le Monde n'écrivait-il pas récemment (mai 99) sur quatre colonnes, "l'irrésistible influence du stress sur l'apparition des maladies". Nous avons à en tenir compte. Les exemples précédents nous montrent combien nous devrions être plus perspicaces.

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Dernière mise à jour : mercredi 27 octobre 1999 15:24:30

Dr Jean-Michel Thurin


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