L'édition scientifique médicale est caractérisée par un grand nombre de revues et d'éditeurs avec des statuts très différents (éditeurs commerciaux, presses universitaires, sociétés savantes très spécialisées...). L'étude de l'offre des revues en ligne montre en fait :
L'étude de deux corpus différents a montré un nombre important de revues en ligne.
Les modèles économiques pour la vente des revues électroniques sont nombreux et différents selon les revues, ce qui conduit à une certaine confusion et nécessite une étude cas par cas. Il en va de même pour les contraintes juridiques.L'accès en ligne est très souvent couplé à la vente du papier mais peut aussi, pour certaines revues, être commercialisé de façon dissociée et moins chère que la version papier (par exemple, Journal of Biological Chemistry). La maturité de certaines offres pousse aujourd'hui à se poser de vraies questions en terme de politique d'acquisition pour une bibliothèque de recherche.
La mise en ligne des revues s'accompagne de nouveaux services pour les utilisateurs, notamment l'accès gratuit aux informations bibliographiques, les liens entres articles-bibliographies-banques de séquences, la vente de l'article à l'unité délivré immédiatement. Les enjeux se situent aussi au niveau de la vitesse de diffusion, de la gestion facilitée des revues très productives, de l'accès démultiplié et des politiques d'accès généralisé qui peuvent y être associées. Cependant, le changement de support ne peut se faire sans consultation des utilisateurs et sans une garantie suffisante sur l'accès rétrospectif nécessaire.
Enfin, face à l'émergence d'autres modes d'échanges scientifiques et techniques sur Internet (bases de prépublications, banques factuelles de dépôt des résultats, collaboratoires de travail, ...), on peut aussi se demander si la revue n'est pas un modèle de communication scientifique obsolète ? Si l'adaptation rapide de l'offre à l'électronique n'est pas l'expression d'une crainte de perte de marché de la part des éditeurs en place ?
En fait, on remarque plutôt une consolidation du rôle des revues (complémentarité développée entre revues-banques de séquences-banques bibliographiques, pas de bases de prépublications importantes). Dans le domaine bio-médical il semble qu'il n'y ait pas de révolution majeure dans le système de communication de l'information scientifique validée mais plutôt de nombreuses évolutions des services associés et certaines renégociations des rôles des différents acteurs.
*URFIST de Paris - École Nationale des Chartes