COLLOQUE FRANCO-AMERICAIN DE PSYCHIATRIE
FRENCH AMERICAN PSYCHIATRIC MEETING


Paris/Beaune (France) : 8-12 juin 1998
Paris/Beaune (France) : June 8-12, 1998


Psychiatric research
and prenatal diagnosis practice

A preliminary study
of the psychological effects of down's syndrome serum screening during pregnancy

J. Sparrow, Marseille, France

Second trimester beta HCG serum marker screening for Down's Syndrome for all pregnant women under age 38 was introduced in France in January 1997. Screening results are not definitive, but consist of a risk probability calculation. Via semi-structured interviews, psychological effects of screening were assessed in 60 women undergoing amniocentesis on the basis of serum beta HCG levels indicating a risk of Trisomy 21 above the current threshold for amniocentesis. Interviews were conducted on the day of amniocentesis at the Centre de Diagnostic Prenatal, Hôpital de la Timone.

Symptoms of psychological distress, varying in severity, were reported by the majority of subjects in response to the announcement of serum test results. Among these were sleep disturbance, tearfulness, and preoccupying thoughts. For nearly all subjects, anxiety about the fetus' condition outweighed anticipatory anxiety about the amniocentesis procedure. Heightened ambivalence towards the pregnancy and the fetus, as well as a suspension of the normal process of elaboration of fantasies about the fetus were also reported. Many subjects felt that the serum marker test results introduced an awareness of the risk of an unhealthy fetus, interfering with coping mechanisms such as denial.

Risk factors for more severe psychological distress appear to include primiparity, first pregnancy following infertility diagnosis or miscarriage, traumatically experienced medical events of prior pregnancies and deliveries, other recent, partially mourned losses. Adverse socioeconomic circumstances did not appear to correlate with severe psychological reactions. Protective factors appear to include multiparity, in the context of uneventful prior obstetrical history and children in good health. Supports most frequently cited included : partner, immediate family, friends ; coping strategy most commonly used was " distraction ", provided by work and children.

Longterm psychological effects of Down's syndrome serum screening on the course of pregnancy and parent-infant relations are not known. Prediction of severe distress and the need for specific supportive measures on the basis of differences in temperament and coping mechanisms is a goal for further study.


Recherche psychiatrique et diagnostic prénatal

Etude préliminaire sur les effets psychologiques du dépistage
sanguin de la trisomie 21 pendant la grossesse

J. Sparrow, Marseille, France

Le dépistage par marqueurs sériques (bêta HCG) de la trisomie 21 est proposé en France depuis janvier 1997 à toutes les femmes de moins de 38 ans pendant le deuxième trimestre de la grossesse. Le « Triple Test » sanguin fournit un calcul de risque, et non pas un résultat définitif. Cette étude a évalué les effets psychologiques de ce dépistage chez 60 femmes qui ont choisi l'amniocentèse en raison des taux de bêta HCG au-dessus du seuil indiquant un risque de trisomie 21. Les entretiens ont eu lieu le jour de l'amniocentèse au Centre de Diagnostic Prénatal, l'Hôpital de la Timone-Enfants.

La majorité des sujets ont fait part de leur détresse psychologique, suite à l'annonce du résultat du Triple Test sanguin. Cette détresse, de sévérité variable, se manifestait par divers symptômes : les perturbations de sommeil, les larmes, les pensées préoccupantes étaient les plus fréquents. Le risque de trisomie 21 était considéré comme plus inquiétant que l'acte de l'amniocentèse par presque tous les sujets. Une intensification des sentiments ambivalents envers la grossesse et le fœtus était aussi exprimée. De nombreux sujets ont ressenti un nouveau doute sur la santé du fœtus, déplaçant la dénégation du risque, jusqu'alors utile à l'adaptation psychique à la grossesse.

Certains facteurs de risque apparaissent s'associer à une détresse plus sévère : primiparité, infertilité prolongée ou antécédents de fausses couches, événements médicaux traumatisants au cours des autres grossesses ou accouchements, deuils incomplets dûs à des pertes récentes. Les circonstances socioéconomiques défavorables ne semblaient pas être liées à la sévérité des réactions. La multiparité semble être un facteur de protection, surtout dans le contexte de grossesses précédentes sans problèmes particuliers. Les soutiens fréquemment cités sont le conjoint, la famille immédiate, les amis, la distraction à travers le travail et les enfants font partie des stratégies d'apaisement souvent mises en place.

Les effets à long terme du dépistage sanguin de la trisomie 21 sur la grossesse et les relations parents-enfants ne sont pas connus. Un des buts des études futures sera de prédire les détresses sévères et les besoins d'interventions thérapeutiques en fonction des traits de personnalité et des mécanismes d'adaptation.