DU STRESS A LA PATHOLOGIE : UNE QUESTION DE MODELE
Robert DANTZER (INSERM U. 394, Bordeaux)
I/ Le modèle linéaire du stress
II/ Le modèle transactionnel du stress
III/ Le modèle psychobiologique du stress
IV/ Applications
I. Le modèle linéaire du stress
     
   Événement
		 
		
		
		Activation autonome		
		et neuroendocrinienne
		 
		
		
		
		
			
			Altérations fonctionnelles
			(organe cible fragilisé)
				 
		
		
		
		
					
						Altérations 							structurelles
						
						
						
						
						
						
II. Le modèle transactionnel du stress
						
						
						
Événement	
 
		
		
		
		(Stratégies dajustement)
		 
		
		
		
					Activation neuroendocrinienne et autonome
					
					
-> Recherche des stratégies dajustement à risque
	exemples : 
	Type A de comportement et maladies coronariennes
			Type C de comportement et cancer
		
		
		
		
		
		
III. Le modèle psychobiologique
		événements   < ------------ > stratégie dajustement      	< ------------ > réactivité
	
 
IV. Applications (1) : 
Stress et maladies coronariennes
1/ Modèle transactionnel :
Événement ----- > Type A ----- > Réactivité physiologique ----- >  maladie
2/ Modèle psychobiologique
Événement < ----- > Type A < ----- >  Réactivité.....
Problème : la dimension psychologique des maladies coronariennes 
se réduit-elle au comportement de type A?
IV. Applications (2) :
Stress et immunité
1/ Le modèle psychoneuroimmunologique
Stress 	----- >     stratégie   dajustement   ----- >  	         réactivité physiologique     ----->       dysfonctionnement  immun
	             
-> Le dysfonctionnement immun est une étape de la chaîne des
événements conduisant de lagression psychosociale à la maladie
2/ Le dysfonctionnement immunitaire imprime une vision
différente du monde
Agent infectieux < --- > cytokines < --- > réactivité psychobiologique
3/ Retour sur les maladies coronariennes (Appels et al)
- association entre symptomatologie dépressive (fatigue excessive,
malaise, irritabilité) et maladies coronariennes
- association entre athérogénèse et infection (cytomegalovirus et
chlamydia pneumoniae)
-> y a-t-il une association entre linflammation et la dépression?
Présentation d'une recherche
30 patients souffrant dangine de poitrine répartis en 2 groupes (E/NE)
suivant leur réponse au questionnaire dépuisement vital
 | Groupe | n | IL-1_beta | IL-6 | TNF_alpha | CMV | Chlamydia | 
| Épuisement | 14 | 20,5 | 17,0 | 17,9 | 18,3 | 17,5
0 | 
| épuisement | 15 | 9,9 | 12,0 | 12,0 | 12,7 | 12,7 | 
DSM-IIIR: Dépressifs (n=3) > non dépressifs (n=27) sur toutes les
variables
- > association entre symptomatologie dépressive et inflammation
Questions
-> la symptomatologie dépressive est-elle un marqueur de
linflammation ?
-> la symptomatologie dépressive favorise-t-elle linflammation,
en réactivant les agents microbiens ?
-> les cytokines amplifient-elles une symptomatologie dépressive
pré-existante ?
Toutes ces possibilités coexistent vraisemblablement chez un même
individu, avec une importance variable suivant le moment
Dernière mise à jour : vendredi 8 octobre 1999 19:18:14  
Dr Jean-Michel Thurin