International

Accès au Premier Symposium International de "Psychiatrie et Internet" (5 et 6 avril 2001)
Accès au TroisièmeSymposium International Psychiatrie, Internet et Santé mentale. Bénéfices et risques (10 et 11 avril 2003, Paris)


Les 25 et 26 avril 2002 Second Symposium International de "Psychiatrie et Internet"
Department of psychiatry Ludwig-Maximilians - University
   
    En collaboration avec :
      - World Health Organisation
      - German Medical Research net on Depression
      - Fédération Française de Psychiatrie


Pour ce second symposium sur le thème Internet et psychiatrie, une quinzaine d'orateurs venus de différents pays se sont succédés pour présenter Internet comme un outil susceptible d'être pertinent pour la psychiatrie et d'être un bénéfice pour les patients. Ils se sont également penchés interrogés les risques potentiels de ce nouveau media d'information et de communication.

Quelques points sensibles avaient été abordés la veille, au cours d'une réunion informelle ...

- Internet et argent
- Augmentation, baisse ou stabilité du trafic ?
- Différences entre téléphone et Internet
- Information sur les pathologies, les lois et Internet
- Usage des résumés d’articles
- Technologies

- Le Professeur Ulrich Hegerl qui nous a chaleureusement accueilli avec le Docteur Patrick Bussfeld a inauguré le symposium par une présentation centrée sur l'information que les patients peuvent trouver sur internet.


On peut trouver sur internet des informations sur les troubles spécifiques et leur traitement, ainsi que la possibilité d'une interaction directe entre le patient et le médecin. Mais toutes ces informations peuvent devenir un risque lorsqu'elles ne sont pas validées et si elles sont susceptibles d'influencer négativement le patient.

Internet peut offrir un bénéfice plus important en psychiatrie que dans d'autres domaines de la médecine : il ouvre la possibilité d'une destigmatisation pour le patient et son environnement et peut donner une première orientation par rapport aux troubles constatés.

Il est important qu'une évaluation scientifique soit faite régulièrement par rapport à la qualité de l'information et à leurs conséquences repérées et à propos d'éventuels nouveaux outils pour le diagnostic.

Bénéfices et risques pour les patients peuvent être résumés ainsi :

Bénéfices

- anonymat,
- information,
- contacts avec des patients isolés,
- gestion de la maladie, plate forme pour des activités de soin individuelles,
- soutien précoce par la thérapie,
- renforcement de la position du patient par l'information.

Risques

- retrait
- influence négative dans le comportement de santé
- risque d'auto médication
- difficulté à évaluer la qualité de l'information
- incitations au suicide via Internet
- utilisations pathologiques d’Internet
- questions privées

site : http://www.kompetenznetz-depression.de



Robert Kennedy (USA) "On-Line response to september 11th attacks" a montré, à partir de son site Medscape combien l'outil internet est devenu un point important pour l'information et les échanges entre personnes sur un sujet donné. Medscape, dès le drame du 11 septembre à NY, a mis en place une structure non seulement d'information, mais aussi de mise en relation des personnes traumatisées avec des psychiatres et des médecins. Toutes les informations étaient disponibles immédiatement, y compris les adresses des centres médicaux et des hôpitaux...

Nous avons vu qu’Internet a changé la communication selon des modalités que nous n’aurions pas imaginées il y a dix ans. L’évolution de l’infra structure on-line a fait d’Internet une source et un point central pour l’information importante. Immédiatement après les attaques du 11 septembre, le monde s’est tourné vers Internet comme source d’information, de soutien et de collaboration. A la différence d’autres médias, Internet peut permettre des interactions interindividuelles ou avec un groupe.

Medscape.com est un site médical professionnel situé à New York avec le plus important réseau médical et de santé sur quelque service en ligne que ce soit. Dans les jours qui ont suivi les attaques sur NY et le Pentagone, nous avons mis en œuvre un service de soutien en ligne pour les professionnels médecins et de santé qui en avaient le plus besoin. Certains étaient sur place au pied des Twin towers, d’autres se trouvaient dans les hôpitaux environnants et dans de nombreux autres hôpitaux, des centres de traumatologie comme des lieux médicaux aux Etats Unis et dans le reste du monde. Les équipes cliniques avaient besoin d’être informées et préparées. Ce n’est que quand ils ont été armés d’information approprée par rapport à la crise, qu’ils ont pu commencer à aider vraiment ceux qui venaient vers eux. Nous avons mis en place un centre de ressource Désastre/Trauma réunissant un ensemble d'informations que notre clientèle avait besoin de connaître. Les thèmes allaient de : Comment faire avec des traumatismes physiques jusqu’aux aspects psychologiques du traumatisme, jusqu’aux numéros de téléphone importants pour les dons de sang, les familles de victimes et d’autres systèmes de soutien. Nous avons également mis en place des forums de discussion pour les professionnels comme pour les consommateurs. Ils ont donné aux professionnels, sur place et tout autour du globe, la possibilité de communiquer. Non seulement il y avait un émouvant mouvement de sympathie et de soutien, mais les experts offraient aussi leurs compétences, leur avis et leur expérience qui n’aurait trouvé de place nulle part ailleurs. Pendant ce temps, les consommateurs pouvaient également prendre contact avec notre communauté professionnelle et recevoir un soutien et des suggestions pour un suivi professionnel. Dans les jours et les mois qui ont suivi, le pouvoir d’Internet comme outil d’information et comme moyen de soutien et de traitement a été clair.

Cette présentation a porté sur une réponse au terrorisme dans les jours qui ont suivi le 11 septembre. La discussion a inclu les différents aspects de 1) mettre en relation les cliniciens avec la connaissance, 2) conseiller les conseillers, 3) mettre en relation les gens avec les services et 4) mettre en relation les personnes avec les professionnels. Alors qu’initialement beaucoup de gens se tournaient vers les médecins et d’autres professionnels de santé, un grand nombre s’est tourné vers Medscape pour obtenir une information fiable, mise à jour et sophistiquée. Nous sommes seulement au commencement de la compréhension du potentiel d’Internet, particulièrement en temps de besoin. Cette session a également envisagé les approches utilisées et les plans pour une lecture du futur.

Présentation de Medscape
« Le plus important site médical sur Internet », réunit de nombreuses spécialités

11 septembre
- La mission première de Medscape est de donner de l’information médicale validée
- connecter les cliniciens avec la connaissance
- conseiller les conseilleurs
- connecter les gens aux services (numéros de téléphone, lieux où sont présent les professionnels
- réunir immédiatement de l'information locale d'urgence
(nombre de sauveteurs, information sur les centres de soin, numéros d’appels d’urgence pour les victimes, centres de conseils)

Pour les cliniciens
- Présenter des articles et des liens au trauma, comment traiter les individus durant et après un désastre ?
- articles dans une perspective pluridisciplinaire
- premiers compte rendus du ground zero, non pas dans une perspective de nouvelles mais de cliniciens
- liens d'adresses (agence fédérale d'urgence, département de la santé, service des santé)
- concepts clés du désastre en santé mentale
- un appel aux cliniciens
- interview d'un spécialiste
- Comment aider les enfants, les personnes âgées ?

Pour les conseilleurs
- offrir une haute qualité d'information
- produire un lieu sécurisé pour les professionnels afin qu'ils puissent poser leurs questions
- réunir les archives des interventions du forum (pour la première fois, un forum associant les professionnels et les usagers).

Le pouvoir d'Internet comme outil d’information, comme soutien et comme moyen thérapeutique a été évident.

Il a constitué un supplément à la télévision et au téléphone et beaucoup l'ont trouvé utile pour exprimer leur peine et leur colère au moment de l'attaque.

Nous avons besoin de réfléchir à propos de la suite
- Est-ce que nous sommes en train de mettre en place un réseau global de santé mentale et de médecine pour les professionnels ?
- Comment évaluer le rôle du traitement on line ?

- comme traitement initial
- comme traitement adjuvant
- comme traitement pour des cas résistants ?

L'e-mail a offert la possibilité
- d'appel pour des médecins volontaires
- pour les médecins de se sentir moins isolés.
- de connecter les gens aux professionnels

http://psychiatry.medscape.com/Home/Topics/psychiatry/psychiatry.html






Communauté d’aide en ligne – un projet résolvant le dilemme de la sécurité versus la synergie dans des réseaux d’aide mutuelle sur Internet pour prévenir les suicides et les récidives.
Dr Martin Schlabeck
Université de Nuremberg/ Erlangen, Allemagne
schlague@yahoo.de
www.Selbst-hilfe.com

Durant les dix dernières années, Internet est pleinement devenu un moyen de communication. Il inclura bientôt non seulement des médias digitalisés tels que la télévision et le téléphone, mais des communautés en ligne. Jusqu’à présent , les communautés en ligne ont été constituées pour travailler de façon complémentaire avec le soin médical, malheureusement dans des lieux sans véritable infrastructure médicale. Comme Internet est un moyen extrêmement bon marché comparé aux centres d’appel ou aux réunions physiques, cela paraît réduire le coût des soins de santé. De plus, un nombre croissant de patients cherche de l’information et de la communication sur Internet, ce qui les conduit dans de nombreux cas sur des pages de sites d’amateurs et consacrés au suicide. Cela a pour effet évident de produire une opinion collective indépendamment du contenu, quand différents utilisateurs se retrouvent ensemble sur un même thème (comme dans les groupes tels que alt.suicide). Cela constitue un champ trop dangereux pour le laisser à vau-l'eau. Des groupes de soutien modérés, avec des points d’entrée faciles (« ambulances virtuelles », telles que les groupes de nouvelles et de dialogue) peuvent constituer une solution. D’un autre côté, un gros problème vient du fait que l’e-mail est une technique utilisée pour la communication en ligne et peut être lu et renvoyé à l’auteur et au récipiendaire très facilement.

Ainsi, un système avait à être trouvé, qui soit basé complètement sur une communication codée, comme pour les banques. Un tel système requerrait des clés et des codes pour la transmission et la réception des données. Echanger des mots de passe ne pose pas de véritable problème pour les techniques de télé médecine entre médecins et patients qui sont traités de façon réelle par le médecin, mais cela l’est pour les ambulances à bas seuil, les communautés d’aide mutuelle, les groupes de dialogue et les bulletins ouverts.

Généralement, les forums et les chats sont un moyen parfait pour des échanges en ligne d’expériences, de questions et de réponses, de la même façon les soins médicaux peuvent être délivrés par ces canaux vers les patients. De cette façon, tous les avantages de la médecine comme l’éducation du patient à domicile, une meilleure compliance, de même que des effets de psychothérapie en ligne peuvent être obtenus.


Selbst-hilfe.community info@Selbst-hilfe.com

Une étude pilote avec des patients ambulatoires et hospitalisés sur le soin en ligne dans l’hôpital psychiatrique

Comment les patients peuvent-ils bénéficier d'un service de soin professionnel ?
Informations (maladies, thérapies et prévention). Diagnostic en ligne.

La plate-forme présente les possibilités suivantes :
- Communication sécurisée SSL (forums, chat, instant messenger, boite à lettre)
- Articles et nouvelles écrits par des usagers et des spécialistes
- Pages d’accueil libres pour des groupes de soutien
- Réunions par video conferences
- Autres service communautaires

Existe-il un groupe de patients bien informés qui peuvent être intégrés dans un service de soin par Internet ?
- la plupart des patients ont un accès à Internet (68%)
- intérêts : distance, disponibilité, urgence, aide interdisciplinaire, groupes d'aide en ligne, information sur les spécialistes.
- la plupart des patients sont intéressés par des informations à propos de la thérapie (96%) et de la science (50%), mais aussi par des tests et des consultations en ligne de spécialistes
- les patients se réfèrent à différentes sources d'informations : spécialistes (66%), médecin généraliste (66%); médias, Internet (28%), amis (26%)
- tous les patients sont d'accord pour considérer qu'Internet est intéressant

Il existe un groupe de patients bien informés qui peuvent être inclus
- Qu'est-ce qu'ils cherchent à savoir du spécialiste ?
- Utilisez-vous des services médicaux en ligne actuellement ?
- Est-ce que cela un sens pour vous d'utiliser des services médicaux en ligne (aide, contact avec le spécialiste, consultation en ligne) ?
- Est-ce que vous contacteriez un médecin en ligne en premier recours ?
réponse : seulement si je le connais (43%) ou pour un premier contact (36%)

Qu'est-ce qui peut être fait pour prévenir le suicide en ligne (projet de prévention organisé et modulé par les patients)
- projet de groupes on line
- intervention par pseudos

Les objectifs :
- renforcer la compliance
- prévenir les patients du suicide et des récidives par l'utilisation d'un système précoce d'alerte
- régler les problèmes à l'avance (par le groupe)
- organiser du temps pour les sessions de chat et la consultation
- soutien du traitement ambulatoire et de la communication

- Comment le dilemme entre sécurité des patients et effets latéraux peut-il être réglé ?
- les patients prennent un pseudo au premier examen
- seul le médecin traitant connaît son identité réelle. Le groupe ne connaît que le pseudo
- les patients peuvent communiquer de façon anonyme avec le groupe
- le médecin peut voir s’il y a un problème ou s'il est informé par le groupe de qui il s'agit

Conclusions :
- il existe une population qui peut être aidée par du soin en ligne et des groupes d'aides
- une base de données réunissant les questions des patients et les réponses des spécialistes serait intéressante pour régler les problèmes à l'avance .

Andrea Schnebel (Germany) sous le titre "Internet support of patients with eating disorders" a présenté un programme http://www.anad-pathways.de




ANAD est un centre de conseil pour femmes et hommes présentant des troubles du comportement alimentaire et qui organise un programme de psychothérapie, de conseil nutritionnel et de soutien émanant de travailleurs sociaux. ANAD a été fondé en 1984 et est devenu depuis l’un des plus importants centres en Allemagne.

Le programme de traitement est unique en Allemagne et combine les avantages du soin hospitalisé et en ambulatoire. Nous avons commencé à utiliser Internet comme une plate-forme de communication en 1998 croyant que c’était un moyen peu coûteux d’atteindre les hommes et les femmes parce que nos statistiques précédentes montraient qu’il avait fallu pour plus de 80% de nos clients cinq années ou plus pour solliciter de l’aide. Le contenu de notre site est le suivant : Information à propos des troubles alimentaires incluant une liste des questions les plus fréquentes ; test pour un auto diagnostic et information sur nos possibilités de conseil et de traitement. Un des aspects essentiels est notre offre de conseil psychosocial par e-mail et une liste de liens vers d’autres portails concernant ce sujet. Entre l’année 2000 et 2001, nous avons constaté un doublement du nombre de personnes visitant notre site (7001 vs 17761). En 2001, nous avons répondu en moyenne à 152 mails par mois. Nous avons analysé tous les mails reçus en utilisant les critères de description suivants : groupe cible, âge, genre, type et durée des troubles, lieu de résidence, demande. Entre 2000 et 2001, le nombre de personnes venant dans le centre de conseil, uniquement après nous avoir contacté auparavant par Internet a presque triplé. Nous croyons qu’Internet peut être particulièrement attractif pour de jeunes patients à cause de leur plus grande facilité à utiliser ce nouveau medium et pour les hommes à cause de leur plus grande difficulté à quitter l’anonymat.


Hans Kordy (Panorama-Fachklinik Scheidegg, Germany) a présenté "After Care Support by Internet Chat Group : The use of the internet for relapse prevention"

golkaram@psyres-stuttgart.de

L'évaluation de suivi en Allemagne a montré qu'environ un quart des patients qui ont quitté un hôpital spécialisé avec des changements positifs avaient perdu une part considérable de ces gains au bout d'un an. Nous avons mis en place un Chat sur Internet protégé par mot de passe pour des patients non psychotiques intéressés à maintenir ces gains. Le groupe est guidé par des psychothérapeutes de groupe expérimentés.

Les groupes se réunissent toutes les semaines pendant 90 minutes. En plus, les patients peuvent dialoguer par chat sans les thérapeutes deux fois par semaine. Tous les participants du Chat utilisent des pseudonymes. Les patients ne se connaissent pas personnellement, mais ont l'expérience d'avoir été hospitalisés pendant 4 à 6 semaines. Les thérapeutes mènent un entretien face à face de diagnostic et connaissent ainsi leur identité. Les buts principaux de cette étude sont l'évaluation de l'acceptabilité et de l'efficacité. Il s'agit d'une étude prospective comparant 100 patients et 100 contrôles dans une étude randomisée. Une batterie de tests est utilisée à l'entrée, à la sortie, six mois et douze moins après. De plus, les patients peuvent remplir des questionnaires en ligne chaque semaine, en parallèle avec le groupe Internet.

L'étude a commencé en novembre 2001 avec les premières sessions de Chat. 30 patients y ont participé jusqu'à présent. Les premiers patients quittent maintenant le groupe. Nous présentons les aspects techniques, les buts et la construction de l'étude à partir d'illustrations issues des premières expériences.



Dans la très belle pièce où se sont déroulées ces journées un public international, très attentif.





Alfred Lange (University of Amsterdam - Netherlands) "Structured progams vs. E-Mailtherapy"http://www.interapy.nl


Cette communication présente deux années de recherche avec Intherapy, un traitement structuré conduit par Internet du deuil pathologique et du stress post-traumatique. Nous décrivons le site et les résutats évaluatifs d'essais randomisés. Le résultat est mesuré par des instruments internationaux validés de fonctionnement psychologique et l'incidence des symptomes traumatiques. Enfin, un nouveau site Intherapy dédié au traitement du burnout est rapidement introduit.

English References:

Bredeweg, B., Koopman, P., Ruwaard, J., Lange, A., Schrieken, B., van de Ven, J-P., & Roosen, B. (1998). Designing counselling systems for the WWW. Webnet 98, World Conférence of the WWW Internet Intranet.

Lange, A., Ven, J-P. van de, Schrieken, B., Bredeweg, B., & Emmelkamp, P. M. G. (2000). Internet-mdeiated, protocol-driven treatment of psychological dysfunction. Journal of Telemedicine and Telecare, 6(l), 15-21.

Lange, A., Schrieken, B., Van de Ven, ]-P., Bredeweg, B., & Emmelkamp, P.M.G., ., Kolk, J. van der, Lydsdottir, L., Massaro, M., & Reuvers, A. (2000). "Interapy": The effects of a short protocolled treatment of post-traumatic stress and pathological grief through the internet. Behavioural and Cognitive Psychotherapy,28, 175-192.

Lange, A, Ven, ]-P. van de, Schrieken, B., & Emmelkamp, P. (2001). Interapy. Treatment of posttraumatic stress through the Internet: A controlled trial.. Behavioral Research and Experimental Psychiatry. (in p ress)

Lange, A., Schoutrop, M., Schrieken, B., & Ven, ]-P. (2002). Interapy: a model for therapeutic writing through the internet. In: S.J.Lepore (Eds.) &,].M. Smyth & The Writing Cure. APA books.


Le Docteur Craig Childress (USA)
"Ethical issues in online psychothérapeutic interventions
Craig Childress, Psy.D.
Children's Hospital
Orange County, USA
CChildress@chla.usc.edu

Les questions éthiques associées avec les interventions psychothérapiques à médiation Internet dépendent, pour une large part, de la nature spécifique de l'intervention. Par exemple, un site Web offrant une intervention on-line dans le contexte d'une relation traditionnelle interpersonnelle posera des questions éthiques différentes de celles qui se posent quand cette intervention est conduite entièrement par Internet. Cependant trois principes majeurs sont discutés qui introduisent un contexte pour l'évaluation des questions éthiques qui surgissent des interventions psychothérapiques médiées par Internet. Ces principes incluent le principe : ne pas nuire, qui oblige à la fois les professionnels à faire attention et à se retreindre, mais qui oblige également éthiquement les professionnels à developper des interventions appropriées quand il y a une une attente raisonnable d'un bénéfice potentiel pour le patient.

Une autre question est l'importance de l'évaluation des risques possibles associés avec des interventions en ligne dans le contexte de leurs bénéfices potentiels, et le fait de produire de l'information disponible pour les patients qui leur permettra d'exercer un choix informé à propos des options de leur traitement. La troisième question générale qui est examinée est de savoir si le media de communication Internet est approprié par rapport à d'autres formes de communication. Le moyen de communication par Internet présente des enjeux uniques qui peuvent conduire finalement les professionnels à revisiter les fondements de leurs principes éthiques et l'application de ces fondements directement au nouveau media que constitue Internet, plutôt que simplement d'imposer des structures existantes théoriques, de régulation et éthiques à propos des très différents moyens de communication d'Internet.

Des enjeux éthiques plus spécifiques sont soulignés qui incluent a) de s'assurer de la compétence professionnelle des thérapeutes qui proposent des interventions sur Internet ; b) d'apporter aux clients suffisamment d'information pour qu'ils soient informés des décisions concernant le traitement ; c) d'évaluer les biais culturels des interventions qui sont offertes et de s'inquiéter des questions qui impliquent la perspective internationale d'Internet ; d) de prendre les précautions professionnelles pour s'assurer de la confidentialité et de réunir également suffisamment d'information pour qu'il soit possibile d'engager des ressources "dans le monde réel" si nécessaire ; e) de respecter les juridictions du "monde réel" qui offrent une protection légale aux patients et ; f) de définir les patients pour lesquels les interventions online qui leur sont offertes sont appropriés et ceux pour lesquels un avis est nécessaire.

Le Docteur Alec Holt (New Zealand) "A new Zealand perspective on electronic medical consultations : Is E-Health drivingt a major coup : Are Providers allowing patients the ability to take ownership of their healthcare (records and all)

La consultation médicale électronique comme moyen de délivrance de santé est disponible dans le monde entier. Alors qu'elle est seulement en enfance en Nouvelle Zélande, elle va probablement gagner en acceptation et aura un impact à la fois sur les fournisseurs de santé et sur les patients (quelque fois appelés clients). L'adoption de la consultation électronique a la capacité de changer radicalement l'environnement du soin de santé. L'émergence de nouveaux modèles de travail et leur impact social sont deux des domaines où il pourait se produire un changement significatif. L'introduction d'Internet dans l'arène publique dans les années 90 a pavé la voie d'avancées significatives dans la communication et l'échange d'information dans la santé. La facilité de l'e-mail , via Internet, permet la transmission d'un message écrit à un receveur ciblé rapidement et avec efficacité. Comme champ émergent, l'e-santé offre de nombreuses possibilités excitantes, à la fois pour le professionnel et pour le consommateur de santé. L'e-santé a un énorme potentiel pour rendre le soin de santé plus accessible, abordable et correspondant aux attentes du consommateur. Cependant, l'e-santé a beaucoup de défauts latents, particulièrement ceux qui sont associés à la sécurité, au domaine privé, aux questions légales et éthiques. Traditionnellement, si un patient a une requête concernant un problème médical, cela devrait nécessiter un rendez-vous avec le médecin. Cela peut être une expérience frustrante tout autant qu'une interuption majeure de son emploi du temps. A l'opposé, la consultation par Internet est flexible et requiert une dérangement minimum pour le patient.

Une question éthique majeure concernant la e-consultation est de savoir quand un médecin est capable de faire un diagnostic sans examiner physiquement le patient. Inversement, faire un diagnostic ne dépend pas seulement de l'examen physique, mais aussi de l'histoire du patient. Ainsi, alors que l'information de santé (par exemple, les résultats de test, les images de radiologie, les rapports) est emmagasinée dans les bases de données Internet, ces données pouraient être accessibles aux médecins pour les aider à informer les patients des diagnostics possibles. Cependant, il est improbable que les diagnostics seront la première fonction de l'e-consultation. La consultation online pourrait plutôt servir à apporter au patient une seconde opinion, une information secondaire ou une clarification concernant un problème existant. Un attrait majeur de la e-consultation est son caractère anonyme, particulièrement en termes de problèmes de santé sensibles que le patient ne se sent pas capable d'aborder en face à face.

Peut-être la e-consultation courte pourrait-elle être considérée comme un ajout au soin médical conventionnel, plutôt que comme une alternative, et est-elle particulièrement appropriée pour la gestion de pathologies chroniques, de problèmes relativement mineurs de santé ou de comportement de santé. A ce stade, l'e-santé ne représente pas un substitut pour le soin médical d'urgence.

Le Docteur David Hailey (University of Alberta, Canada) "Telepsychiatriy as a routine service".

Alors qu'il y a eu des rapports d'usage à long terme de la télépsychiatrie émanant de quelques centres, les études concernant le domaine de la télémédecine allant au delà du projet pilote sont encore peu communes. D'autre part, quelques études ont comparé les résultats cliniques ou économiques de la télépsychiatrie avec une alternative ne relevant pas de la télémédecine. Le développment des services de télépsychiatrie de routine à Alberta, Canada sont nés en réponse au besoin d'améliorer l'accès aux services de santé mentale pour des clients vivant dans des aires rurales de la province. Suivant l'expérience avec un projet pilote, mis en place par le service de santé mentale d'Alberta avec une consultation tenue par des services locaux, la télépsychiatrie fut adoptée comme service de routine avec des liens avec un hôpital psychiatrique majeur et cinq hôpitaux généraux régionaux. Durant une période de deux ans, cela fut perçu comme un service substantiel, avec 546 consultations ; une satisfaction continue du service par les clients et les professionnels de santé ; et des coûts acceptables, sur la base d'une analyse partielle. Le diagnostic le plus fréquent était la dépression, suivi par le trouble de la personnalité, la réaction d'adaptation, la schizophrénie et la démence. le succès du service a conduit à l'addition de 16 sites procurant des services cliniques et des liens au delà de la province pour des séances de télé-éducation. Le réseau a continué à démontrer qu'il était viable, avec l'usage de la télépsychiatrie dans tous les centres, à différents niveaux. L'expansion a conduit à des demandes secondaires à l'Alberta Mental health Board (AMHB) pour prendre en compte la complexité du réseau et les attentes des autorités locales de santé. A travers l'évolution du service de télépsychiatrie, l'AMHB a continué à recueillir des données systématiques et à évaluer les activités de santé mentale à distance. Cet effort soutenu a produit des données qui ont été très utiles pour la planification et l'organisation des services de télépsychiatrie dans la province. Cependant, il s'est avéré difficile d'obtenir des données de bonne qualité sur les résultats de santé et sur le rapport coût efficacité du service. Les ressources et les thèmes d'évaluation doivent être considérés à la lumière de l'ensemble des moyens globaux des décisionnaires dans le système de soin, certains d'entre eux étant liés à des questions adminitratives ou politiques.



  • Après cette journée intense, il faisait bon se retrouver autour d'un verre et poursuivre la discussion, avec l'équipe au grand complet.
    beaucoup de discussion...






    Le Docteur Werner Kissling (Munich) "Anti-Stigma campaigns and the internet".








    Le Docteur Donald W. Black(university of Iowa Coillege ofMedecine, USA) "Compulsive computer use"







    Le Docteur Jean-Michel Thurin "Virtual case conferences" a ensuite présenté la formation sur Psydoc-France, le site de la Fédération Française de Psychiatrie http://psydoc-fr.broca.inserm.fr.





    David S. Jago (England) "Ideas for continuing professional development (CPD) for psychiatrists via the internet in Great Britain" http://www.rcpsych.ac.uk

    Le lendemain Monsieur Bernhard Otupal (Home Office, Government Austria) "Suicidal activities in the internet - an austrian perspective" et Patrick Bussfeld (LMU Munich, Germany) "Evaluation of suicidal activities on suicide platforms" ont présenté l'évaluation et la prévention du suicide sur Internet. En effet, il existe des sites présentant sous un jour favorable le suicide et donnant les moyens d'y parvenir. Dans certains cas même de petites annonces proposent des suicides collectifs. Des confessions-appels dans des listes de diffusion posent la question de la possibilité d'une intervention préventive et de ses modalités. Un service du Ministère de l'intérieur autrichien s'occupe de ces questions et a présenté quelques interventions réussies mais également beaucoup de difficultés rencontrées.






    Pour clore ces journées particulièrement intéressantes Ulrich Hegerl a invité les participants à débattre, à donner leur point de vue. Parmi les grandes questions proposées, celle des traitements en ligne et de leur possibilité en fonction des règlements et des cultures des différents pays, et celle de l'évaluationdes risques et des bénéfices de l'information de santé sur internet.

    Le troisième symposium aura probalement lieu à Paris.





  • Dans les vitrines où une partie de l'histoire de la psychiatrie est exposée nous n'avons pas resisté à ramener quelques souvenirs : Alzheimer en famille et avec ses collaborateurs, son laboratoire et Wunt


    Dernière mise à jour : dimanche 13 octobre 2002 18:58:29

    Monique Thurin