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Espace Cliniciens

Évaluation des résultats de la thérapie psychanalytique

Robert KNIGHT

KNIGHT R. Evaluation of the results od psychoanalytic therapy. Amer. J. Psychiatry 1941;98:434-436

 

Traduction Jean-Michel Thurin et Brigitte Lapeyronnie©     

Un reproche fréquemment adressé envers les psychanalystes est qu'ils ne publient pas les résultats de leur thérapie. Cette critique est valide jusqu'à un certain point, du point de vue de la connaissance de l'auteur il n'y a pas un seul rapport dans la littérature sur les résultats thérapeutiques d'un analyste en pratique privée, ou dans un groupe quelconque de tels analystes. Cependant, il existe des rapports sous la forme de brochures des résultats de 592 analyses conduites à l'Institut psychanalytique de Berlin (1) de 1920 à 1930, de 74 cas à la Clinique Londonnienne de Psychanalyse (2) de 1926 à 1936, et de 157 cas à l'Institut Psychanalytique de Chicago (3) de 1932 à 1937. Il y a également le rapport important de Hyman et Kessel (4) en 1933 et ultérieurement par Hyman (5) en 1936 de 43 cas adressés par eux à des psychanalystes et l'étude sélective de Jameison et McNiel (6) en 1938 de cas non couronnés de succès qui avaient eu à être hospitalisés. Le propos de cette publication de faire la revue et d'évaluer les facteurs valides et invalides qui opèrent contre la publication de résultats par les psychanalystes, de présenter un rapport de 100 cas traités par la psychanalyse à la Clinique Menninger de 1932 à 1941, et de montrer un tableau composite de tous ces rapports, qui incluent plus de 1000 cas.

Les difficultés impliquées dans la communication des résultats de la thérapie psychanalytique

Le rapport de l'Institut de Berlin de 1930, compilé par Fenichel, n'aborde pas les difficultés spécifiques rencontrées. A partir du moment où c'était le premier rapport de résultats publiés, les diagnostics étaient listés aussi simplement que possible et des critères plus ou moins arbitraires et subjectifs d'amélioration étaient employés. Dans le rapport suivant, celui de la Clinique de Londres en 1936, écrit par Jones, il n'y avait pas de véritable tentative de rapport statistique, et ce n'est qu'un résumé semi-statistique qui fut donné. Jones, en discutant les problèmes de rapport déclare : "Les raisons pour lesquelles les psychanalystes attachent peu de valeur aux résultats thérapeutiques dans le champ de la psychopathologie sont bien connus : la fine distinction qu'ils font entre l'amélioration symptomatique et la modification du trouble sous-jacent lui-même, l'impossibilité d'utiliser des critères comparables, et leurs standards beaucoup plus élevés de que ce qui constitue la normalité mentale vis à vis de ceux acceptés par les autres médecins". Il ajoute, pour faire le point, que même sur une période de 10 ans, impliquant 738 patients se présentant d'eux-mêmes pour une consultation, le nombre extrêmement petit de cas traités par la psychanalyse dans chaque catégorie diagnostique n'a apporté qu'un nombre beaucoup trop réduit de cas pour être de grande signification statistique.

Dans le rapport de cinq ans de l'Institut de Chicago (1932-37), Alexander discute de façon encore plus approfondie les difficultés rencontrées dans le diagnostic, l'enregistrement et l'évaluation des résultats. Il mentionne les facteurs bien connus de la longue durée du traitement psychanalytique, la difficulté d'enregistrer les données et le matériel issus de plusieurs centaines d'heures avec des patients différents, le caractère moins tangible des symptômes en psychopathologie, leur importance secondaire par rapport à des troubles encore moins tangibles de la personnalité dans son ensemble. Il souligne que la disparition de symptômes manifestes et bien définis ne peut être utilisée comme un signe de traitement que dans un nombre limité de cas, que les critères pour juger les résultats thérapeutiques sont nécessairement vagues et abstraits et requièrent un jugement subtil et expert, et que les critères standard d’un tel jugement manquent. Il nous rappelle que les situations traitées par la psychanalyse sont très complexes et diversifiées, et incluent souvent une combinaison de plusieurs entités diagnostiques. De plus, les cas rencontrés dans une catégorie diagnostique particulière peuvent présenter des degrés divers de sévérité.
En évaluant les changements plutôt subtiles dans la personnalité que la psychanalyse cherche à obtenir, on rencontre d'autres difficultés. L'analyste doit se rappeler que l'erreur du post hoc ergo propter hoc doit être évitée ; les situations de vie qui se modifient peuvent se traduire dans des changements de personnalité marqués et la résolution des symptômes, et ainsi des rémissions spontanées sont possibles dans certains cas. Les proches et les amis du patient peuvent aussi avoir des opinions quelque peu incertaines sur la valeur des changements de la personnalité chez le patient traité par la psychanalyse. Les individus en contact étroit avec le patient se tiennent habituellement dans une relation émotionnelle avec lui qui est spéciale, et comme une sorte de fait, tous les psychiatres sont conscients que les parents du patient peuvent avoir des raisons pour préférer réellement que le patient reste dans son état névrotique, de telle façon que le progrès net de son fonctionnement mental peut faire surgir un commentaire défavorable ou même un antagonisme réel envers l'analyse et l'analyste. Alexander en conclut que l'analyste et le patient sont dans la meilleure position pour juger du progrès réel réalisé et des poids à attribuer à l'Insight de la psychanalyse et à la modification de la situation de vie dans le résultat thérapeutique.

L'auteur souhaite attirer l'attention du lecteur sur plusieurs autres facteurs qui doivent être pris en compte dans toute tentative de réunir des résultats thérapeutiques sur des cas psychanalytiques traités. La psychanalyse peut être (et est utilisée) par des analystes de différents degrés d'expérience et de compétence. Théoriquement de meilleurs résultats devraient être obtenus quand des analystes expérimentés traitent des types de cas pour lesquels ils sont spécialement à l'aise par tempérament et par expérience spécifique. En dépit de toutes les références à la psychanalyse comme méthode de traitement, ou à une technique orthodoxe, la psychanalyse reste une procédure thérapeutique qui, quand elle est comparée à une procédure médicale telle que celle d'administrer de l'insuline à un diabétique prenant un régime calculé, ou celle d'une procédure chirurgicale comme une gastro-entostomie, est relativement non standardisée. Comme chaque patient psychanalytique est un cas distinctement différent, tout comme chaque psychanalyste, quelque formé qu'il soit aux techniques standard de conduite de l'analyse, reste un individu avec certains talents et un certain tempérament qui tente de se débrouiller avec les complexités subjectives de chaque patient en tentant d'appliquer la technique psychanalytique. A partir de là, chaque rapport des résultats thérapeutiques de la psychanalyse comme méthode de traitement est réellement un composite des résultats de différents individus analystes ayant différents degrés d'expérience et d'habileté avec des cas présentant différents degrés de sévérité. Tandis que toutes ces variables sont présentes à un certain degré dans toutes les procédures médicales et chirurgicales, elles ne le sont probablement jamais en quoi que ce soit au degré de signification trouvé en psychanalyse.

Les catégories nosologiques en psychiatrie sont actuellement non standardisées en dépit de tentatives continuelles d'atteindre des conceptions et des étiquettes définitives pour les différentes situations cliniques. Les praticiens tentent d'atteindre un diagnostic unique qui inclut tous les symptômes et les signes, mais souvent listent également les situations de complication. Les psychiatres et les psychanalystes visent également un tel diagnostic clinique unique, mais sont handicapés par une non unanimité toujours présente (bien que peut-être décroissante) de point de vue ainsi que par les différents systèmes de nomenclature. La nomenclature standard adoptée par l'Association Américaine de Psychiatrie est tout à fait utilie pour faire des études statistiques, mais elle attend toujours une différenciation catégorielle plus raffinée et précise. Il est extrêmement difficile de faire un diagnostic incluant l'ensemble de ce que contient le cas - un qui décrit la situation psychopathologique elle-même, tout comme la structure psychodynamique générale du caractère du patient. Ainsi en réunissant un rapport statistique, on est confronté constamment avec le problème de la façon de situer les cas "mélangés" : comment par exemple classer une personne présentant un caractère obsessionnel rigide avec de fortes tendances paranoïdes et un état d’anxiété pour lequel elle consulte, et aussi quelques symptômes psychogènes qu’elle attribue à une fièvre tropicale survenue quelques années plus tôt ? En médecine générale il n'y a pas de confusion comparable, parce qu'il n'y a a pas la même tentative de diagnostiquer la structure entière physio-chimique du patient, ni, d'autre part, la même tentative de traiter de nombreuses autres conditions à la maladie principale. Par conséquent, dans le rapport psychanalytique, il y a un facteur d'erreur inévitable en listant complètement les diagnostics.

Les difficultés citées ci-dessus peuvent être responsables du fait que beaucoup de la littérature psychanalytique concernée par des rapports de cas s'avère contenir d'intenses études du matériel du cas, des interprétations psychanalytiques et des conclusions métapsychologiques, tout en omettant fréquemment la part exacte jouée par l'analyste, ainsi que le résultat thérapeutique du cas. L'impression est donnée au lecteur ou à l'auditeur que quelque "mystérieux processus de la psychanalyse" opère pour produire le matériel analytique et expliquer comment les bons résultats surviennent. De tels apports soulèvent de façon justifiée le septicisme et la critique parmi les psychiatres non analystes et les médecins.

Une raison supplémentaire de la validité douteuse opérant contre le rapport psychanalytique est le point de vue soutenu par certains psychanalystes que la psychanalyse n'est pas un exemple de thérapeutique médicale mais une matière personnelle confidentielle entre un patient et un analyste, qui exempt l'analyste de rendre compte de ses méthodes et de ses résultats. L'auteur croit, cependant, que si la psychanalyse veut atteindre sa juste place comme thérapie scientifique valable parmi les thérapies médicales, ses exposants doivent reconnaître la nécessité de rapporter la technique utilisée et les résultats obtenus. Le rapport des échecs est également presque absent de la littérature, bien que la médecine en général, contrairement à l'opinion générale que les médecins "enfouissent leurs échecs", publie les échecs thérapeutiques et les morts pour la valeur scientifique de ces données dans le corpus général de la littérature médicale. On peut apprendre beaucoup de tels échecs, et aucune stigmatisation ne peut être rationnellement attachée au médecin faisant la communication, qu'il soit chirurgien, interniste, psychiatre ou psychanalyste. Un autre facteuropérant contre la réalisation de communications thérapeutiques par les psychanalystes est probablement la proportion du temps relativement plus élevée, l'effort et l'étude requis par patient en comparaison avec la communication générale médicale de cas traités. Cet élément est, cependant, inhérent au type de pratique, et est une raison insuffisante pour refuser de tenter de réunir des résultats thérapeutiques.

Les buts de la thérapie psychanalytique, ses limitations, et les critères pour en évaluer les résultats

Les buts de la thérapie analytique et les théories psychodynamiques concernant le modus operandi de la psychanalyse ont été pleinement discutés dans un symposium sur les résultats thérapeutiques au congrès de Marienbad en 1936 par Glover, Fenichel, Strachey, Bibring, Bergler, Nurmberg et al. (7). Cette excellente discussion ne sera pas revue ici, et les discussions du symposium n'ont pas inclus de recommandations concernant les critères devant être utilisés dans l'évaluation des résultats. Tout état général des buts de la thérapie psychanalytique, cependant, en langage non technique, devraient inclure indubitablement les éléments suivants :

1. Disparition des symptômes de présentation

2. Amélioration réelle du fonctionnement mental

a) l'acquisition d'Insight, intellectuel et émotionnel, dans les sources enfantines de conflit, la part prise par les facteurs précipitants et autres de la réalité, et les méthodes de défense contre l'anxiété qui ont produit le type de personnalité et le caractère spécifique du processus morbide
b) le développement de tolérance, sans anxiété, des pulsions instinctuelles
c) le développement de la capacité d'accepter son soi objectivement, avec une bonne évaluation de ses éléments de force et de faiblesse
d) l'atteinte d'une relative liberté vis à vis des tensions énervantes et des inhibitions réductrices de talents
e) la libération des énergies agressives nécessaires à l'auto-préservation, au révultat, à la compétition et à la protection de ses propres droits

3. Amélioration de l'adaptation à la réalité

a) des relations interpersonnelles plus consistantes et plus loyales avec des objets bien choisis
b) un fonctionnement libre des capacités en un travail productif
c) une sublimation améliorée dans les loisirs et les vocations
d) un fonctionnement pleinement hétérosexuel avec puissance et plaisir

Certaines limitations, cependant, sont imposées pour l'atteinte de ces buts en dépit de l'application la meilleure de la méthode de psychothérapie analytique. (1) Le niveau d'intelligence du patient est un facteur limitant. Il peut être apparemment renforcé en applanissant les conflits qui interfèrent avec le fonctionnement intellectuel, mais la dotation native d'intelligence ne peut être augmentée. (2) De même il y a des limitations définies en ce qui concerne les capacités natives. Les talents ne peuvent être instillés. De façon occasionnelle, quelques nouvelles capacités peuvent fleurir chez un patient quand son énergie instinctuelle est libérée des contraintes de l'anxiété et de l'inhibition, mais cela ne peut être une attente régulière que les patients psychanalysés parviendront à posséder des talents qu'ils n'avaient pas auparavant. (3) Il existe également des limitations imposées par des facteurs physiques tels que la taille, le développement musculaire, l'attractivité physique et des handicaps spécifiques d'anomalies physiques, des séquelles de troubles ou de blessures antérieures, etc, qui affecteront de différentes façons l'atteinte complète par le patient du succès dans la vie. (4) De nombreux troubles émotionnels sont si profondément enracinés, si précoces dans leur début, que toute amélioration, même par le psychanalyste le plus convaincu et le plus couronné de succès, ne peut n’être que relative. On pourrait dire que le moi, la partie fonctionnelle ou active de la psyché est handicapée tout comme on dirait que le squelette serait handicapé par du rachitisme ou par une lésion, la structure musculaire par une polyomyélite antérieure, ou l’intégrité de l’organe par une fièvre rhumatismale ou une croissance maligne. (5) Et, en fin de compte, la vie et la réalité imposent des frustrations, des stress, des privations et toutes sortes de difficultés contre lesquelles le patient doit se battre en dépit de tout ce qu’il a appris en psychanalyse. Le patient le mieux analysé pourrait encore rechuter dans des conditions spéciales de stress, tout comme toute personne apparemment assez normale qui n’a jamais eu de névrose ni n’a jamais été analysée. (6) Il va sans dire que probablement le statut économique du patient impose des limites définies sur ce qu’il peut accomplir, que cela soit trop peu ou beaucoup trop d’argent.

On pourrait conclure en considérant cela et d’autres limites que c’est une attente totalement illogique et injuste pour le patient, ses amis, ses proches ou son médecin référant d’anticiper qu’après avoir été traité par la méthode psychanalytique, il deviendra un parangon de toutes les vertus et talents, sans défauts, sans anomalies ni angoisse et capable de se comporter dans toute situation possible comme un superman. Cependant, la thérapie psychanalytique est souvent jugée par ces critères-là. On pourrait tout aussi bien attendre que la psychanalyse guérisse aussi ses tâches de rousseur, son mauvais swing au golf et son aversion des navets. Non, le patient restera essentiellement la même personne après la meilleure analyse qui soit, débarrassé de ses symptômes handicapants, peut-être, ou capable de supporter ce qui était laissé de côté, plus adaptable, plus productif, plus heureux dans ses relations, mais toujours la même personne comme pour la qualité innée, l’apparence et le tempérament de base. Un autre critère non valable pour juger de la réussite thérapeutique a été avancé par Hyman et Kessel dans leur revue, un critère que les éditeurs du J.A.M.A. ont trouvé bon de réfuter dans l’éditorial (8). C’était que le patient qui avait des difficultés à s’ajuster à un partenaire marital inadéquat devait, après analyse, être capable de faire un ajustement heureux à ce même partenaire marital. L’éditorial mettait en avant que le choix névrotique du partenaire marital pouvait faire partie de la névrose et l’amélioration de la névrose pouvait conduire inévitablement et logiquement à un changement de la situation familiale. De même les attentes et les exigences du patient ou du médecin référant au début du traitement ne pouvaient pas être un critère correct du succès du traitement, puisque les attentes du patient et ses exigences peuvent aussi être des éléments de son trouble émotionnel. Cependant, en fait, comme le fait remarquer l’éditorial, le divorce après une analyse est une exception, et les cas où cela est arrivé ont été cités par les critiques pour l’exclusion des nombreux patients qui sont parvenus à une meilleure situation familiale avec le même partenaire par la psychanalyse.

Les psychanalystes et les psychiatres devraient sans aucun doute établir un critère standard raisonnable de l’amélioration des patients traités par des thérapies psychiatriques variées. Puisque les objectifs en psychanalyse sont considérablement plus élevés que ceux de la thérapie en hôpital psychiatrique, par exemple, il est raisonnable que les critères pour juger d’un mode de thérapie si long et si intensif comme la psychanalyse, devraient être plus exigeants. L’auteur souhaite suggérer cinq de ces critères raisonnables pour mesurer le succès d’une analyse, les limites personnelles du patient, la sévérité de sa maladie et la durée de l’analyse étant toujours prise en compte aussi : 1. la guérison symptomatique ; comme une liberté relative vis-à-vis de peurs handicapantes ou une diminution significative de celles-ci, vis-à-vis de la détresse, des inhibitions, des dysfonctions, etc. 2. Une productivité accrue avec une disposition améliorée de ses énergies agressives dans son travail. 3. Un ajustement amélioré et un plaisir accru dans sa vie sexuelle. 4. Des relations interpersonnelles améliorées, moins ambivalentes, plus cohérentes et plus loyales. 5. L’atteinte d’insight suffisant pour garder la main sur les conflits psychologiques ordinaires et les stress de la réalité raisonnables. L’auteur aimerait proposer que la modification ou une certaine modification de ces critères devienne un sujet de discussion ultérieure parmi les psychiatres et les psychanalystes, afin qu’après qu’une standardisation comparable des catégories diagnostiques soit effectuée, les psychanalystes en pratique privée puissent mettre en commun leurs résultats thérapeutiques en vue d’une publication, et ainsi permettre des contributions significatives à la littérature des succès et des échecs thérapeutiques sous différentes conditions cliniques.

Rapports statistiques

A partir du moment où des catégories diagnostiques standardisées et entièrement acceptables et des critères thérapeutiques n’ont pas été établis et à partir du moment où les catégories et les critères employés doivent être utilisés afin de présenter des statistiques disponibles, les rapports suivants utiliseront une combinaison des catégories et des critères conçus par les Instituts de Berlin et de Chicago. Les cas individuels rapportés par la Clinique de Londres et par Hyman et Kessel qui pouvaient être identifiés comme des diagnostics et des résultats, ont été inclus. Seize enfants et plusieurs autres cas rapportés généralement à partir de la Clinique de Londres ont dû être écartés par manque d’information, comme l’ont étés trois cas de problèmes de comportement chez des adolescents rapportés par Hyman et Kessel, et 10 cas ultérieurs envoyés pour analyse et rapportés par Hyman. Les 47 cas de résultats sans succès de thérapie psychanalytique rapportés par Jameison et McNiel, bien qu'il s'agisse d'une étude valable, ne pouvaient pas être honnêtement inclus à partir du moment où ces cas ont été sélectionnés à partir d’un certain point de vue.

Les catégories diagnostiques employées sont des catégories habituelles utilisées par tous les psychiatres et ne correspondent pas à des termes psychanalytiques spéciaux. Les rapports de cas mentionnés dans les études sont listés comme les auteurs de ces études les ont listés. Les cas rapportés de la clinique Menninger sont répartis dans la catégorie diagnostique applicable la plus proche. Les catégories sur les courbes sont arrangées de telle sorte que les cas les moins sévères (psychonévroses) sont placés en haut et les cas les plus sévères (alcoolisme, psychopathies et psychoses) apparaissent en bas. Les critères médicaux habituels qui concernent le résultat du traitement, sont employés : « apparemment guéri, bien amélioré, amélioré, inchangé ou aggravé». Le premier groupe, « apparemment guéri » est réservé aux cas pour lesquels une guérison précise et totale est survenue qui ne peut être attribuée qu’à la thérapie psychanalytique. Le second groupe « bien amélioré », inclut les cas dans lesquels l’amélioration a été considérable et a été attribuable à l’analyse, mais pour lesquels l’analyste a perçu qu’il manquait certaines choses pour que la cure soit complète. Ces deux groupes ont été combinés pour fournir le nombre de ce qui constitue les succès de la thérapie psychanalytique. La troisième catégorie, « amélioré » inclut les patients qui ont été seulement légèrement ou modérément améliorés à la fin du traitement, mais pour lesquels l’amélioration s'est située à un degré moindre et pourrait être attribuée à d’autres facteurs que le traitement. La quatrième catégorie «pas de changement » ou « aggravé» parle d’elle-même. Ces deux groupes sont combinés pour fournir le nombre total pour ce qui est considéré comme "absence de succès".

Peu importe que le nombre de cas trouvés soit suffisamment grand, les pourcentages basés sur le nombre de cas traités depuis au moins six mois sont calculés pour les résultats de réussite ou d’échec. Du fait du nombre relativement restreint de cas dans les catégories diagnostiques spécifiques, les calculs sont faits pour le groupe des psychonévroses, ou des trouble sexuels,ou de névroses d'organes, et de psychoses. Le dernier diagramme est un composite de tous les cas identifiables incluant les 100 cas de la clinique Menninger, rapportés pour la première fois dans cette publication.

Commentaires sur les tableaux

1. Rapport de l'Institut de Berlin

423 des 529 cas étaient des cas de psychonévroses ou de troubles sexuels. Seuls 89 cas ou 15% étaient des alcooliques ou des psychotiques. Dans les premier groupe des 423 cas, 149 - soit 35% des patients ont interrompu leur traitement avant 6 mois. Parmi les 274 restants, dont le traitement a duré 6 mois ou plus, 62% ont été couronnés de succès.

2. Rapport de Hyman et Kessel

21 des 29 pateints étaient des cas de psychonévroses ou de troubles seuxles. Parmi ces 21 cas, tous sauf 3 hypochondriaques sont restés sous traitement durant 6 mois ou davantage et 88,8% de résultats avec succès ont été obtenus. Les 8 cas de psychose ont été traités durant les six mois et tous ont été des échecs. Il devrait être souligné que l'analyse de tels cas en pratique privée offre moins de chance de succès que le soin combiné psychanalyse et institution.

3. Rapport de la clinique de Londres

Ici encore un centre de soi de patients en ambulatoire montre une prépondérance de cas de psychonévrose et de troubles sexuels - 59 de 74 cas, soit environ 80%. Le rapport original n'a pas utilisé les critères de résultats employés dans le présent tableau, mais de la façon la plus proche que cela puisse être déterminé, les résultats ont montré qu'un peu moins de la moitié des cas avaient été traités avec succès. Parmi les 15 cas de psychose, tous traités en ambulatoire, tous sauf un ont été des échecs.

4. Rapport de l'institut de Chicago

47 des 157 cas rapportés (21%) portaient le diagnsotic de psychonévrose ou de trouble sexuel. Parmi eux 35 ont été traités six mois ou plus et 62,9% des psychonévroses et 50% des troubles sexuels ont été traités avec succès. Parmi les 52 cas de troubles du caractère, 39 ont été traités six mois ou plus et 71,8% ont été traités avec succès. Le rapport de Chicago est particulièrement intéressant à cause du nombre plus important de névroses d’organe et de troubles organiques traités que dans tout autre rapport. Parmi les 43 cas, 27 ont été en analyse pendant un minimum de 6 mois avec 77.7% de résultats favorables. Les autres catégories ont fourni un nombre de cas trop faible pour une évaluation statistique significative.

5. Rapport de la clinique Menninger

Sur les 100 cas consécutifs pris en compte, dont aucun n’est encore en analyse, 31 étaient des cas de psychonévrose ou de trouble sexuel. Tous sauf un ont été traités pendant au moins 6 mois avec environ 80% de succès. Onze étaient plutôt des troubles du caractère, dont 1 cas de bégaiement. Parmi ces 11 cas, 8 ont été en analyse durant six mois ou plus et 5 soit 62.5% ont eu des résultats avec succès.
Ce rapport se distingue des autres par le plus grand nombre d’alcoolismes chroniques et de psychoses traités par la psychanalyse. De nombreux cas d’alcoolisme et 38 cas de psychose (58% du total) ont été traités de façon combinée par le soin institutionnel et psychanalytique. Parmi les 15 alcooliques traités durant au moins 6 mois, un tiers a eu des résultats avec succès. Parmi les 38 cas de psychose, 30 sont restés en analyse pendant au moins 6 mois et 40% ont eu des résultats couronnés de succès. L'auteur a rapporté précédemment 20 cas traités personnellement (9) mais plusieurs de ces cas n'ont pas été traités par la psychanalyse. Parmi les 38 cas de psychose, 30 sont restés en analyse pendant au moins 6 mois et 40% ont eu des résultats avec sucès.

6. Rapport composite

Les figures de tous les rapports précédents sont combinées et présentées dans ce tableau. Les pourcentage de succès le plus élevé - 78,1% - apparaît pour les névroses d'organe et les conditions organiques. Les psychonévroses suivent avec 63,2% de cas de succès, les troubles du caractère ensuite avec 56,6% de succès, ensuite les troubles sexuels avec 48,5% de résultat avec succès et enfin les psychoses avec 25% de succès.

Conclusion

Dans cette étude, l'auteur a tenté de discuter et de résumer les difficultés impliquées dans le rapport de résultats de la psychothérapie psychanalytique, présentant les réponses valides et non valides habituellement évoquées comme prévention de publier des résultats thérapeutiques, et a fait une plaidoirie pour et des suggestions concernant les critères de diagnostic standard et les critères d'évaluation du résultat du traitement. Un total de 952 cas dans lesquels l'analyse a été tentée a été réuni par diagnostic et résultat thérapeutique. Ces tableaux démontrent, selon l'auteur, que la psychanalyse doit être jugée comme une thérapie efficace pour les psychonévroses, les troubles sexuels et les névroses d'organe, et une thérapie assez prometteuse dans le champ le plus difficile des addictions et des psychoses.

Institut de Berlin 1920-30

Nb de
cas
Sorties
prématurées
6 mois
ou plus
Apparemment
guéris (AG)
Très
améliorés
(TA)
%
AG+TA
Améliorés Pas changement
ou aggravés
% A+PC
P
S
Y
C
H
O
N
È
V
R
O
S
E
S
Hystérie d'angoisse 57 25 32 14 6 62 10 2 38
Hystérie de conversion 105 31 74 25 21 22 6
État anxieux .... ....
Névrose obsessionnelle 106 35 71 21 26 18 6
Dépression . 37 13 24 7 5 10 2
Hypochondria 4 4 0 .... ....
Inhibitions 80 24 56 21 15 15 5
Névrose traumatique 3 0 3 1 1 1
Neurasthénie et névrose d'angoisse 10 7 3 .... 1 2
                   
T
R

S
E
X
Non classé 8 3 5 2 1 54.5 1 1 45.5
Homosexualité 8 4 4 1 .... 2 1
Transvestisme ....
Impuissance       .... ....
Enurésie 5 3 2 2 ..
                   
TROUBLES DU
CARACTÈRE
49 12 37 7 8   17 5
                   
N
E
V

O
R
G
A
N
E
S

E
T

O
R
G
Peptic ulcer . .... .... 80     20
Gastric neurosis .... ....    
Colitis .... .... ....    
Chronic constipation ...... ....    
Asthme bronchique 2 1 1 1  
Rhume des foins .... ....    
Problèmes de peau .... ....    
Troubles menstruels ....    
Troubles endocriniens 3 3 0 ....    
Hypertension essentielle .... .... .... ....    
Tics 4 2 2 2 ....    
Non classé 3 1 2 1 1    
                   
EPILEPSIES 6 5 1 .... .... .... .... 1
MIGRAINE .... .... ....    
BEGAIEMENT 13 3 10 3 1 .... 3 3
ALCOOHLISME
CHRONIQUE
5 3 2 I .... .... 1
                   
P
S
Y
C
H
O
S
E
S
Psychopathies 23 18 5 1 .... 23.4 ... 4 76.6
Maniaco- dépressive 14 5 9 1 2 4 2
Paranoia 2 1 1 .... 1
Schizophrenie et schizoid 45 26 19 I 2 8 8
Totals ........ . 592 229 363 101 90 .52.6 115 51 47.4

HYMAN ET KESSEL

Nb de
cas
Sorties
prématurées
6 mois
ou plus
Apparemment
guéris (AG)
Très
améliorés
(TA)
%
AG+TA
Améliorés Pas changement
ou aggravés
% A+PC
P
S
Y
C
H
O
N
È
V
R
O
S
E
S
Hystéries d'angoisse et de conversion 1 1 1 88.8 11.2
État anxieux .... ....
Névrose obsessionnelle 5 5 2 2 1
Dépression .  
Hypochondria 3 3 0 .... ....
Inhibitions 7 7 2 5
Névrose traumatique
Neurasthénie et névrose d'angoisse 3 3 .... 1
                 
T
R

S
E
X
Non classé 1 1 1
Homosexualité 1 1 1 ....
Transvestisme ....
Impuissance ....
Enurésie ..
                   
TROUBLES DU
CARACTÈRE
               
                   
N
E
V

O
R
G
A
N
E
S

E
T

O
R
G
Peptic ulcer . .... ....    
Gastric neurosis .... ....
Colitis .... .... ....
Chronic constipation ...... ....
Asthme bronchique
Rhume des foins .... ....
Problèmes de peau .... ....
Troubles menstruels ....
Troubles endocriniens ....
Hypertension essentielle .... .... .... ....
Tics
Non classé
                   
EPILEPSIES .... .... .... ....
MIGRAINE .... .... ....    
BEGAIEMENT ....
ALCOOHLISME
CHRONIQUE
.... ....
                   
P
S
Y
C
H
O
S
E
S
Psychopathies 1 4 .... 0 ... 100
Maniaco- dépressive 4 4 4
Paranoia ....
Schizophrenie et schizoid 3 3 3
Totals ........ . 29 3 26 5 11 10

 

CLINIQUE DE LONDRES 1926-36

 

Nb de
cas
Sorties
prématurées
6 mois
ou plus
Apparemment
guéris (AG)
Très
améliorés
(TA)
%
AG+TA
Améliorés Pas changement
ou aggravés
% A+PC
P
S
Y
C
H
O
N
È
V
R
O
S
E
S
Hystéries d'angoisse et de conversion 31 31 13 4 47.4 13 1 52.6
État anxieux .... ....
Névrose obsessionnelle 17 17 4 4 7 2
Dépression .  
Hypochondria .... ....
Inhibitions
Névrose traumatique
Neurasthénie et névrose d'angoisse ....
                 
T
R

S
E
X
Non classé
Homosexualité 3 3 .... 3
Transvestisme ....
Impuissance 8 8 3 .... 5
Enurésie ..
                   
TROUBLES DU
CARACTÈRE
               
                   
N
E
V

O
R
G
A
N
E
S

E
T

O
R
G
Peptic ulcer . .... ....    
Gastric neurosis .... ....
Colitis .... .... ....
Chronic constipation ...... ....
Asthme bronchique
Rhume des foins .... ....
Problèmes de peau .... ....
Troubles menstruels ....
Troubles endocriniens ....
Hypertension essentielle .... .... .... ....
Tics
Non classé
                   
EPILEPSIES .... .... .... ....
MIGRAINE .... .... ....    
BEGAIEMENT ....
ALCOOHLISME
CHRONIQUE
.... ....
                   
P
S
Y
C
H
O
S
E
S
Psychopathies .... 6.7 ... 93.3
Maniaco- dépressive 7 7 1 5 1
Paranoia 1 1 .... 1
Schizophrenie et schizoid 7 7   6 1
Totals ........ . 74 74 21 8 40 5

 

INSTITUT DE CHICAGO 1932-37

Nb de
cas
Sorties
prématurées
6 mois
ou plus
Apparemment
guéris (AG)
Très
améliorés
(TA)
%
AG+TA
Améliorés Pas changement
ou aggravés
% A+PC
P
S
Y
C
H
O
N
È
V
R
O
S
E
S
Hystéries d'angoisse et de conversion 16 6 10 4 1 62.9 3 2 37.1
État anxieux .... ....
Névrose obsessionnelle 8 1 7 1 3 3
Dépression . 10 1 9 3 4 2
Hypochondria .... ....
Inhibitions
Névrose traumatique
Neurasthénie et névrose d'angoisse 1 1 .... 1
                   
T
R

S
E
X
Non classé 12 4 8 3 1 5O 2 2 50
Homosexualité ....
Transvestisme ....
Impuissance       .... ....
Enurésie ..
                   
TROUBLES DU
CARACTÈRE
52 13 39 5 23 71.8 9 2 28.2
                   
N
E
V

O
R
G
A
N
E
S

E
T

O
R
G
Peptic ulcer . 7 4 3 1 1 77.7 1 22.3
Gastric neurosis 4 2 2 1 1
Colitis 7 2 5 4 1
Chronic constipation 6 1 5 2 1 2
Asthme bronchique 11 6 5 1 3
Rhume des foins 1 1 1 ....
Problèmes de peau 2 2 1 ....
Troubles menstruels 2 2 1 1
Troubles endocriniens ....
Hypertension essentielle 3 1 2 .... 1 1
Tics ....
Non classé
                   
EPILEPSIES 4 4 1 1 .... .... 2
MIGRAINE 1 1 1 .... ....
BEGAIEMENT 1 1 1 ....
ALCOOHLISME
CHRONIQUE
3 1 2 1 .... 1
                   
P
S
Y
C
H
O
S
E
S
Psychopathies .... 40 ... 60
Maniaco- dépressive 5 5 2 3
Paranoia ....
Schizophrenie et schizoid 1 1 0
Totals ........ . 157 43 114 32 45 67.5 25 12 32.5

CLINIQUE MENNINGER 1932-41

Nb de
cas
Sorties
prématurées
6 mois
ou plus
Apparemment
guéris (AG)
Très
améliorés
(TA)
%
AG+TA
Améliorés Pas changement
ou aggravés
% A+PC
P
S
Y
C
H
O
N
È
V
R
O
S
E
S
Hystérie d'angoisse 5 5 3 1 79.3 1 20.7
Hystérie de conversion 1 1
État anxieux 1 1 .... .... 1
Névrose obsessionnelle 7 1 6 1 3
Dépression . 4 4 4 2
Hypochondrie 1 1 1
Inhibitions
Névrose traumatique
Neurasthénie et névrose d'angoisse 11 11 2 7 1 1
                   
T
R

S
E
X
Non classé    
Homosexualité ....
Transvestisme 1 1 1
Impuissance       .... ....
Enurésie 5 3 2 2 ..
                   
TROUBLES DU
CARACTÈRE
10 3 7 1 3   2 2
                   
N
E
V

O
R
G
A
N
E
S

E
T

O
R
G
Peptic ulcer . .... ....      
Gastric neurosis .... ....    
Colitis .... .... ....    
Chronic constipation ...... ....    
Asthme bronchique  
Rhume des foins .... ....    
Problèmes de peau .... ....    
Troubles menstruels ....    
Troubles endocriniens ....    
Hypertension essentielle .... .... .... ....    
Tics ....    
Non classé    
                   
EPILEPSIES .... .... .... .... 66.7
MIGRAINE .... .... ....    
BEGAIEMENT 1 1 1 ....
ALCOOHLISME
CHRONIQUE
20 5 15 2 3 33.3 5 5
                   
P
S
Y
C
H
O
S
E
S
Psychopathies 7 1 6 .... 40 4 2 60
Maniaco- dépressive 14 2 12 2 3 4 2
Paranoia 3 3 .... 1 2
Schizophrenie et schizoid 14 5 9 2 4 1 2
Totals ........ . 100 17 83 14 32 55.4 22 16 44.6

 

COMPOSITE

Nb de
cas
Sorties
prématurées
6 mois
ou plus
Apparemment
guéris (AG)
Très
améliorés
(TA)
%
AG+TA
Améliorés Pas changement
ou aggravés
% A+PC
P
S
Y
C
H
O
N
È
V
R
O
S
E
S
Hystérie d'angoisse et de conversion 216 62 154 59 35 63.2 49 11 36.8
État anxieux 6 6 2 2 1 1
Névrose obsessionnelle 138 37 101 27 36 29 9
Dépression 51 14 37 10 13 12 2
Hypochondrie 8 7 1 1
Inhibitions 87 24 63 23 20 15 5
Névrose traumatique 3 0 3 1 0 1 1
Neurasthénie et névrose d'angoisse 10 7 3 .... 1 2
                   
T
R

S
E
X
Non classé 21 7 14 5 3 48.5 3 3 51.5
Homosexualité 12 4 8 2 0 5 1
Transvestisme 1 1 1
Impuissance 8 0 8 3 0 5 0
Enurésie 5 3 2 2 ..
                   
TROUBLES DU
CARACTÈRE
111 28 83 13 34 56.6 25 11 43.4
                   
N
E
V

O
R
G
A
N
E
S

E
T

O
R
G
Peptic ulcer . 7 4 3 1 1 78.1 1   21.9
Gastric neurosis 4 2 2 1 1
Colitis 7 2 5 4 1
Chronic constipation 6 1 5 2 1 2
Asthme bronchique 13 7 6 1 3 2
Rhume des foins 1 0 1 1 ....
Problèmes de peau 2 0 2 1 .... 1
Troubles menstruels 2 0 2 1 1
Troubles endocriniens 3 3 0 ....
Hypertension essentielle 3 1 2 0 1 1
Tics 4 2 2 2 ....
Non classé 3 1 2 1 1
                   
EPILEPSIES 10 5 5 1 1 .... 0 3
MIGRAINE 1 0 1 1 ....
BEGAIEMENT 15 3 12 3 3 .... 3 3
ALCOOHLISME
CHRONIQUE
28 9 19 3 4 .... 7 5
                   
P
S
Y
C
H
O
S
E
S
Psychopathies 31 19 12 1 0 25 4 7 75
Maniaco- dépressive 44 7 37 6 5 14 12
Paranoia 6 1 5 0 2 1 2
Schizophrenie et schizoid 70 32 38 3 6 18 11
Totals ........ . 952 292 660 183 186 55.9 201 90 44.1

BIBLIOGRAPHIE

1. Fenichel, Otto: Ten years of the Berlin Psychoanalytic Institute, 5920-3G. Report of therapeutic results, pp. 28-40.

2. Jones, Ernest: Decennial report of the London Clinic of Psychoanalysis, May 1926-May 1936. Results of treatment, pp. 12-14.

3. Alexander, Franz: Five-year report of the Chicago Institute for Psychoanalysis, 1932-37 and supplement to the five-year report. Critical evaIuation of therapeutic results, pp. 30-43.

4. Kessel and Hyman: The value of psychoanalysis as a therapeutic procedure. J. A. M. A. 101 : 1612-15, Nov. 18, 1933.

5. Hyman, H. T.: The value of psychoanalysis as a therapeutic procedure. J. A. M. A., 107: 326-29, Aug. I, 1936.

6. Jameison and McNiel: Some unsuccessful reactions with psychoanalytic therapy. Am. J. Psychiat., 95: 1421-1448, May 1939.

7. Glover, Fenichel, Strachey, Bergier, Nunilerg and Bibring: Symposium on the theory of the
therapeutic results of psychoanalysis. Internat. J. Psycho-Analysis, 18: 125-189, April-July 1937.

8. An evaluation of psychoanalysis. Editorial. J. A. M. A., 101: 1643-44,.Nov. 18, 1933.

9. Knight, Robert P.:. The psychoanalytic treatment in a sanatorium of chronic addiction to alcohol. J. A. M. A., III : 1443-46, Oct. 15, 1938.

 

 

 


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