Comité d’Interface INSERM-FFP du 11 septembre 1996

 

Secrétaires de séance : J.C. Chuat, P. Moron, J.M. Thurin

 

1 - Validation du compte rendu de la réunion d'interface précédente

Le compte rendu est validé.

2 - Réunion conjointe FFP - Société des Neurosciences

Suite aux discussions à ce sujet ayant déjà eu lieu au cours des dernières réunions d'interface, JM. Thurin a été contacté par A. Calas, Secrétaire général de la Société des Neurosciences pour envisager une réunion commune. Les dates des réunions des deux sociétés ne coincidant pas, il a été envisagé une participation des psychiatres à la réunion des Neurosciences de Bordeaux sous forme de communications portant soit sur différents thèmes, soit sur un thème "commun".

Cette proposition a été répercutée par courrier et JM. T présente le récapitulatif des réponses reçues (annexe).

Cette réunion se tiendra du 26 mai au 28 mai 1997.

J.C. Scotto souligne l'intéret d’engager le mouvement sans que les participations soient nécessairement positionnées et la possibilité d’ouverture à des travaux conjoints ou d’information sur la psychiatrie.

Le thème - troubles cognitifs de la schizophrénie - est envisagé. G. Darcourt pourrait prendre contact avec J.-M. Danion. Un certain nombre d’équipes travaillent sur la schizophrénie (bilan prévu dans PLR). Ce n’est pas un travail coopératif mais un travail réciproque avec échange di'nformations et peut être la possibilité d'amorcer l'abord commun d'un problème.

Les recherches sont assez disparates mais il existe déjà une possibilité d'information. Un des objectifs est d’arriver à intéresser des équipes qui ont une volonté de recherche mais qui n’ont pas les moyens de les faire aboutir. Au cours de cette réunion, l’évolution de ce groupe pourrait être présentée et pourrait ouvrit à des collaborations.

JM. Thurin donne une information sur les Centres d'Investigation Clinique, structures dont les objectifs rejoignent complètement ceux de la F.F.P. : aide à la mise en place de recherches, décloisonnement, structures régionales avec un pôle secrétariat, collecteur de données, …

S. Stoléru précise que la psychiatrie n’apparaît pas dans les objectifs prioritaires.

G. Darcourt précise que ce qui a été fait à Broussais semble très lourd et très localisé.

Dans le CIC, il y a des équipes de recherche clinique. L'utilisation de " lits " correspond davantage à la médecine qu'à la psychiatrie.

S. Stoléru pose la question de l'existence actuelle d’appel d’offres sur le vieillissement par l'intercommission 5.

Il n'y en a pas pour le moment (L. Dray). Mais il est possible d'établir des contrats de gré à gré. L’intercommission trouve les équipes ; mais celles-ci peuvent également se manifester pour des propositions. Il y a des travaux qui sont suscités par les intercommissions et qui conduisent, ensuite, à des appels d’offres. Les objectifs des intercommissions ne sont pas forcément des appels d’offres.

Les Chefs de clinique assistants et assistants universitaires peuvent entrer dans les postes d’accueil. Un nouvel appel d’offres concernera les PH. Ils n’auront pas besoin d’avoir un DEA.

J. Garrabé constate que les appels d’offres concernent généralement les Centres hospitalo-Universitaires. Dans la région Ile de France, ce n’est pas très facile. En outre, les jeunes praticiens hospitaliers ne savent pas où ils seront nommés ; donc, il ne savent même pas dans quel hôpital il seront attachés. L’appel d’offres ne concerne donc que les personnes implantées.

Avec l'arrivée de C. Kordon, la discussion reprend sur la réunion commune avec les Neurosciences. P. Moron souligne les difficultés rencontrées par rapport au choix des thèmes. JC. Scotto se demande s'il n’y aurait pas une possibilité passant par la psychologie médicale (par exemple, les maladies cardio-vasculaires).

Pour C. Kordon, nous sommes dans une phase exploratoire, ce n’est pas très facile à réussir. Peut-être faut-il explorer plus d’un thème.

Il faudrait aussi se poser aussi la question à un niveau plus général : quel type de collaboration et avec quels moyens ? Envisager une politique un peu coordonnée de postes d’accueil. Comment ensuite monter une recherche commune ?

S. Stoléru propose de partir d'un besoin du psychiatre de l'apport du neurologue sur une question qui pourrait se transformer en collaboration. Par exemple, sur la question émotions et cerveau, avoir l’avis d’un neurologue qui travaille sur l’hippocampe. Un bon clinicien peut essayer de produire des échelles d’émotion et se mettre en relation avec équipe d’imagerie fonctionnelle.

JM. Thurin souligne l'intéret de ces articulations interdisciplinaires et fait référence à une comparaison fructueuse de méthodologies concernant la recherche sur la fonction du rêve, avec JP. Tassin

P. Marchais pose le problème du langage logico-mathématique qui n’est pas forcément identique à celui du clinicien. Ce prblème n'apparait pas insurmontable (JM. Thurin). Un certain nombre des travaux et ouvrages existent sur les modes d'approche interdisiciplinaires : celui de P. Marchais ( Le nouvel esprit psychiatrique. Frison Roche 1996), également "Modèles pour le psychisme" Eshel, 1992 ). Pourquoi ne pas faire une discussion à partir de là ?

3 - Préparation de la Journée du 7 mars

Partant du CR de la précédente réunion d'interface, JM. Thurin résume l'axe général : essayer d'engager des échanges européens en focalisant soit sur l'organisation de la recherche, soit sur un thème de recherche, soit en associant ces deux perspectives. Par ailleurs, il avait été envisagé une mission exploratoire de quelques membres du C.I. dans les instituts anglais et allemand.

C. Kordon précise qu'il existe avec certains pays des conventions et qu' il est tout à fait possible d’organiser des relations.

Londres, Maudley Institut of Psychiatry, Pr Michael Rutter, London SES 8 AF

Munich, Institut Max Planck - dont le directeur Florian Hoelber parle bien français. (Tel 194989 306 221, fax 306 224 83)

J. Garrabé rappelle le Congrès européen sur recherche en psychiatrie (23-26 avril 1997). Ce Congrès est organisé par Sartorius et rejoint tout à fait le bilan d'activité de la FFP. Outre une intervention auprès de H. Loo, qui fait partie du C.0., demander à N. Quemada par l’intermédiaire du centre de l’OMS de soutenir la possibilité d'intervenition française. J. Garrabé prendra contact avec elle. Il faudrait également essayer d’intégrer les chercheurs. S. Stoléru se propose de participer à l'élaboration de cette journée.

Quel thème ? Imagerie cérébrale - "indications et limites de l’imagerie cérébrale" pourrait être un sujet intéressant. Mais est-ce un thème porteur pour une journée qui a pour vocation d’attirer les psychiatres ? Inversement, l’information apportée aux psychiatres sur cette question est de niveau plutôt médiocre et ce serait une occasion de l'améliorer.

JD . Mauduit soutient l'intérêt de mieux connaître comment travaillent les équipes de Londres et de Munich. Cela permettrait de sortir la schizophrénie du " souffre ".

Ph. Mazet souligne l'importance de bons discutants pour voir comment il peut y avoir des rencontres plus générales.

JC. Scotto propose une pôle européen "organisation de recherche"

et un pôle "imagerie cérébrale des schizophrènes" avec la perspective d’une mise au point : "Comment cela peut intervenir dans un modèle général ?"

Le C.O. sera constitué de G. Darcourt, J. Garrabé, JD. Mauduit, S. Stoléru, JM. Thurin, avec le relai de tout le Comité d’interface.

4 - Expertise collective

Au cours de la dernière réunion, le thème proposé avait été de partir de l'inventaire des nouveaux actes en psychiatrie élaboré par la FFP à la demande de la commission de la Nomenclature et de valider leur pertinence scientifique par une expertise collective. Une nouvelle réunion avec les personnes qui s'occupent de cette mise à jour fait apparaître que les Sociétés savantes seront directement garantes de cette pertinence. Cette expertise n'est donc plus à l'ordre du jour.

Un autre thème pourrait être exploré, sur lequel il y a très peu de travaux en France et qui est "Santé mentale et environnement".

C. Kordon précise qu' il y a un programme européen qui est lancé et que cela pourrait être intéressant. JD. Mauduit, qu'il est important d'ouvrir le champ psychosomatique.

Mais est-il possible de recueillir des études faites sur environnement et santé publique avec des éléments fiables ? Des enquêtes sur environnement et santé publique existent-elles ? (J. Garrabé)

Des travaux étrangers et quelques études françaises existent. Un premier inventaire en a été fait par JM. Thurin à l'occasion de la réponse à un appel d'offres Mire sur "Analyse seconde de l'enquête sur la santé et les soins médicaux INSEE, CREDES". (Casadbaig, Facy, Thurin, Widlöcher)

Ces travaux débouchent sur un aspect préventif très important.

Des données existent, avec les grandes enquêtes nationales INSEE. qui contiennent notamment des questions sur les événements de vie, avant 18 ans et dans l'année écoulée, les signes de troubles anxio-dépressifs, les troubles fonctionnels et maladies somatiques, dont celles pour lesquelle une participation "psy" est considérée, le contexte par rapport à l'emploi, zones géographiques, consommation de soin, hospitalisation, etc…

Il y a également la cohorte GAZEL sur laquelle travaille Consoli à propos des maladies cardio-vasculaires, différents travaux Th. Lecomte, N. Guignon, G. Menahem pour le Credes. Des travaux épidémiologiques américains sur séparation précoce et pathologies à l'âge adulte (R. Klein). Une ouverture bibliographique sera présentée dans le prochain Pour la Recherche.

Il existe un Office parlementaire d’enquête sur la santé.

C. Kordon précise que certains travaux ont étudié les corrélations "taux de suicide - cholesterolémie". Ph. Mazet, qu' il y a le problème des famille recomposées, celui des enfants de familles de suicidants. Concernant la consommation des psychotropes en France, la définition des "psychotropes" n'est pas très claire (J. Garrabé).

En résumé, la question serait :

A partir de l'ensemble des études françaises et internationales, exite-t-il des corrélations établies à court et à long terme entre environnement (socio-professionnel, événements de vie, situation d'emploi), troubles psychiques et maladies somatiques ? Comment les interpréter ? Quel serait le poids respectif des différents facteurs ? Quelle prévention et prise en charge seraient possibles ?

Les partenaires pourraient être CNAM, Mutualité française, …

Un courrier sera adressé au D.G. par G. Darcourt, J. Garrabé, P. Moron, JM. Thurin

Seraient partants également, Annie Thébault, X. Giani

5 - Priorités de recherche

L. Dray - Au cours de la première réunion d'un Comité d'interface, C. Griscelli nouveau D.G de l'INSERM, a réaffirmé l'orientation engagée par Ph. Lazar d'une intervention des Comités d’Interface au niveau des priorités de recherche.

En psychiatrie, quatre priorités ont été définies :

- schizophrénie de l’adulte ;

- périnatalité ;

- troubles majeurs du comportement de l’enfant ;

- évaluation des psychothérapie incluant les questions de critériologie.

6 - Actions à mettre en route :

L. Dray présente le souhait de l'INSERM que soit réalisé dans chaque spécialité un état des lieux des recherches en cours, en soulignant les secteurs où il y a un déficit de recherche.

JM. Thurin rappelle que ce travail a été réalisé il y a deux ans à l'occasion de la première journée d'interface et qu'il va faire l'objet d'une mise à jour qui sera notamment accessible sur Psydoc-fr. C'est M. Robin, secrétaire général adjoint qui va suivre ce projet, avec en particulier la définition d'un formatage précis pour que les données puissent être entrées directement dans une base informatisée. S. Stoléru se propose d'effectuer une démarche auprès des chercheurs.

L. Dray présente les autres lignes soulignées par C. Griselli. : renforcer l’interface, développer les postes d’accueil, les réseaux et Dialogue.

Au sujet de Dialogue, les psychiatres ont contribué aux premiers numéros. Leur intervention peut se faire notamment soit dans le choix de thèmes transversaux et leur participation au contenu, soit dans la prise en charge d’un numéro ;

 

 

7 - Postes d'accueil

La commission poste d’accueil s’est réunie en juin

P. Marchais repose le problème du faible nombre de psychiatres sélectionnés au niveau des postes d’accueil. Mais y- a-t-il assez de candidatures?

 

3 postes financés par les Laboratoires Bayer ; 1 financement par les Hôpitaux de Lyon.

(A compléter par L. Dray)

 

8 - Réunions intercomités :

Elles se sont déroulées jusqu'ici autour de deux thèmes :

- reproduction ;

- génétique des agénésies différentielles.

 

9 - Partenariats

JM. Thurin pose la question des structures juridiques qui permettraient de mettre en place en psychiatrie des partenariats institutionnels entre industrie privée et INSERM, comme cela semble dèjà se faire dans d'autres domaines de recherche comme les thérapies géniques (voir numéro de Dialogue à paraître)

10 - Prochaine réunion

Jeudi 23 janvier - 9h30

Dr Jean-Michel THURIN